mardi 27 novembre 2007

Ouest- France 20 novembre 2007


Veolia : les raisons d'un choix pour les îles
Lors de la prochaine session du conseil général, les élus voteront sur la délégation de service public pour la desserte de Houat, Hoëdic, Groix et Belle-Ile.
Mardi ou mercredi prochain, en conclusion d'un épais rapport, Jo Kerguéris, le président du conseil général, proposera aux élus de retenir la candidature de Veolia transport, pour la délégation de service public des îles, comme nous l'avons déjà précisé.

Dans ce rapport, dans un premier temps, les élus ont fixé les règles du jeu. Des règles générales d'abord avec la distinction entre quatre types d'usagers : les insulaires, les résidents secondaires sur les îles, les Morbihannais et les autres usagers. La mise en place d'un système de tarification dégressive pour les personnes effectuant des voyages fréquents et l'obligation de tarifs identiques pour une même prestation sur chacune des îles.

Des règles particulières pour chaque île, ensuite. A Belle-Ile, l'objectif est de limiter le nombre de camions transportés sur les navires rouliers pour laisser suffisamment de place aux voitures. De même, doit être améliorer la desserte des marchandises courantes. Deux services devront être mis en place. Un régulier, assuré par les navires rouliers et un autre, dédié au transport des marchandises sur palettes. Par ailleurs les tarifs varieront selon la nature des marchandises transportées. Bas pour le transport des marchandises de première nécessité ou les périssables. Tarif haut pour les autres.

Moins chère

En revanche, l'objectif pour Groix est de ne pas augmenter la capacité offerte pour le transport de véhicules légers pour éviter l'envahissement de l'île. Les bateaux devront, en outre, maintenir une assez forte capacité de transport de camions.

Pour Houat et Hoëdic, il s'agira de construire un bateau neuf pour remplacer le Men-Er-Vag et d'améliorer la desserte de cette dernière.

L'impact financier : La solution Veolia transport exige une contribution financière du département de 2,7 millions d'euros tandis que celle de la Société Morbihannaise de navigation tourne autour de 3,7 millions d'euros pour la période 2008-2014.

Les tarifs : Pour les tarifs ordinaires, les deux compagnies misent sur une augmentation de 2 à 3 % entre 2007 et 2008. Chacun à sa spécificité. La SMN propose une réduction de 2 à 3 % pour les tarifs îliens. Veolia, un rabais de 20 % pour les marchandises correspondant à des productions insulaires. C'est dans les tarifs dits « haut » que se joue la différence. Un coût des transports multiplié par 6 ou par 9 pour la SMN, en particulier pour Belle-Ile pour les marchandises non périssables et qui ne sont pas de première nécessité. Veolia prévoit une augmentation plus progressive en l'étalant sur plusieurs années.

La flotte : Elle serait mieux optimisée par Veolia, en utilisant un bateau, voire deux de moins. Cela représente, pour l'avenir, une réduction des charges non négligeables. Le conseil général relève, aussi, une meilleure prise en compte de l'entretien des bateaux de cette même compagnie. De même le rapport souligne que l'offre de Veolia, en matière de service assuré, est plus équilibrée que celle de la SMN et en meilleure adéquation avec les possibilités de la flotte. Trop de rotations l'hiver rendraient difficile son entretien. Enfin, la proposition pour le remplacement du Men-er-vag semble plus judicieuse chez Veolia.

Des raisons qui ont incité le président du conseil général à soutenir le changement d'amiral pour commander sa flotte.

Daniel SÉITÉ.
Ouest-France

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