lundi 23 janvier 2012



Syndicat Maritime Bretagne

Lorient le 23 janvier 2012

Communiqué du bureau du Syndicat Maritime Bretagne
 
Indépendamment de la procédure de radiation décidée par le bureau National Confédéral, le Syndicat Maritime Bretagne réaffirme son soutien sans réserve aux salariés de Sea France licenciés à la suite de la liquidation de leur entreprise.

Le Syndicat Maritime Bretagne considère qu’il est grand temps de recentrer le débat sur le sort de ces femmes et de ces hommes qui ont placés de longue date leur confiance dans la CFDT pour assurer la défense de leurs intérêts et de leurs emplois.

Le Syndicat Maritime Bretagne encourage la reprise du dialogue dans une sérénité retrouvée  en laissant de côté toute idée partisane.                         Il est souhaitable de se concentrer exclusivement sur la recherche d’une solution pour  remettre l’avenir et la détresse des salariés au cœur du débat.

Le Syndicat Maritime Bretagne s’étonne qu’il soit reproché au Syndicat Maritime Nord d’avoir voulu privilégier une solution, en son temps soutenue par le gouvernement, et permettant le maintien de 800 emplois face à une hypothétique proposition de reprise qui laissait 500 marins au sec !

Les professionnels de la mer que nous sommes savent  trop bien ce que peuvent valoir les promesses de Louis Dreyfus Armateur dont la main n’a pas tremblé pour licencier 80% de ses marins français lors de la mise en place du pavillon Kerguelen, première étape vers le pavillon RIF qui est  aujourd’hui classé « de complaisance » par ITF à la demande  des organisations syndicales françaises dont la CFDT.

La solution naïvement défendue par le gouvernement, notre Confédération Nationale et le Syndicat Maritime Normandie mène tout droit à l’abandon du pavillon national et des emplois français sur le détroit.

La CFDT ne peut cautionner aujourd’hui cette solution pour le transmanche sachant qu’elle risque, demain, d’entraîner la disparition du pavillon français et de ses marins.
                               
Marcel Tanguy                            Le Bureau du Syndicat Maritime Bretagne.
Secrétaire général.
                                                                  

jeudi 19 janvier 2012

Veolia Transdev - Jérôme Gallot : "Le départ d'Augustin de Romanet risque de ralentir l'opération"




Pour le directeur général de Veolia Transdev, l'opération de cession des parts de Veolia qui souhaite se désengager de l'activité transport pourrait être retardée à cause de la vacance à la tête de la Caisse des dépôts, l'autre actionnaire principal. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il ne nommerait personne après le départ d'Augustin de Romanet le 7 mars, jusqu'au résultat de l'élection présidentielle de mai 2012. Interview.



Jérôme Gallot, directeur général de Veolia Transdev. © N.A
Mobilicités : L'actuel dirigeant de la Caisse des Dépôts, Augustin de Romanet, a indiqué récemment qu'il rejetait la candidature de tout opérateur industriel pour reprendre la part de Veolia Environnement dans Veolia Transdev. Vous confirmez ?

Jérôme Gallot : Il y a plusieurs explications au fait de ne pas rechercher un partenaire industriel. S'agissant d'opérateurs français, cela créerait des problèmes de concurrence et de position dominante. Pour les opérateurs étrangers, il existe également ce problème de concurrence et, par ailleurs, des partenaires industriels étrangers ne seraient peut-être pas reçus favorablement par les collectivités locales françaises. Troisième raison, très importante, Veolia Transdev est une entreprise autoportée, elle est son propre opérateur industriel et cela pourrait créer une difficulté supplémentaire si l'on recherchait un partenaire industriel.


Où en est l'opération de cession de la part de Veolia Environnement dans Veolia Transdev ?


Tout de suite après les annonces du 6 décembre (lire), Veolia Environnement a lancé rapidement un processus de recherche de candidats. Plusieurs grands fonds d'investissements se sont manifestés. Nous sommes actuellement dans un processus itératif avec ces grands fonds qui remettront des offres, non engageantes dans les prochaines semaines.


Avant le 7 mars et le départ annoncé d'Augustin de Romanet de la Caisse des Dépôts ?

Il est difficile à ce stade de dire si le processus peut aboutir avant le 7 mars. Mais on peut penser que le départ d'Augustin de Romanet et le probable intérim à la tête de la Caisse des Dépôts peut malheureusement, entraîner un décalage dans le temps de l'ensemble de l'opération.
L'actionnariat de Veolia Transdev est un sujet très important pour la Caisse des Dépôts qui a des droits liés au pacte d'actionnaire passé avec Veolia Environnement et, on peut penser que ce type de décision nécessite d'avoir un directeur général de la Caisse des dépôts de plein exercice.


Allez-vous attendre le retrait de Veolia pour rebaptiser le groupe ? Pour faire simple, ça pourrait être Transdev...

Nous souhaitons aller relativement vite sur ce sujet et toutes les options sont sur la table. Nous avons relancé les travaux sur le logo et sur un changement de nom. Nous pensons aboutir dans la première partie de l'année 2012.


L'organigramme a-t-il été officialisé ? Certains observateurs disent que ce n'est pas le cas.

Oui, il est arrêté et officiel. Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises. Les lignes hiérarchiques sont unifiées et le management aussi depuis le mois de septembre. Nous fonctionnons comme une entreprise intégrée et unifiée. La dernière étape juridique reste la création des nouvelles Instances représentatives du personnel (IRP) qui sera effective fin février 2012. Le dernier ajustement de l'organigramme, c'est peut-être à ça que vous faites allusion, c'est le fait qu'Antoine Hurel (directeur général adjoint ndlr) a quitté l'entreprise et que les fonctions qu'il assumait ont été reprises par Charly Beaumont, responsable de la performance et du commercial au niveau du corporate.


Vous dites avoir déjà un certain nombre de contacts avec des investisseurs potentiels. On se souvient que le groupe Keolis avait mis longtemps à stabiliser son actionnariat et à trouver des partenaires de long terme. Etes-vous plus optimistes ?

Je ferai pas de comparaison parce que je ne sais pas exactement ce qui s'est passé avec Keolis. Je le répète, un certain nombre d'investisseurs nous ont contacté marquant leur intérêt pour notre entreprise. J'ai travaillé dans le capital investissement précédemment et je sais par expérience que ce processus prend du temps, surtout quand il s'agit d'une entreprise de près de 120 000 personnes, présente dans 27 pays. Il ne faut pas raisonnablement s'attendre à des décisions sur l'actionnariat dans les toutes prochaines semaines. Une solution avant le 7 mars me parait très difficilement envisageable.


Le transport public est un secteur à faible rentabilité, n'est-ce pas un handicap supplémentaire pour la cession des parts de Veolia ?

C'est un secteur qui a en effet une rentabilité limitée et qui doit s'apprécier sur le long terme. Il ne se prête pas à un coup financier. Ce qui peut limiter le nombre de candidats. Mais l'expérience montre que le secteur peut intéresser des investisseurs. Par ailleurs, on peut imaginer que certaines exagérations du monde financier, privilégiant le court terme et la rentabilité immédiate, sont derrière nous. D'autant que nos métiers offrent de bonnes perspectives de développement. Dans plusieurs pays où nous sommes présents, cette croissance dépasse les 5% par an.


Les commentaires ont été assez durs au moment de l'annonce du retrait de Veolia Environnement. Certains anciens dirigeants de Transdev en ont profité pour critiquer la fusion elle-même. Comment tout cela a-t-il été vécu en interne et comment rassurez-vous vos salariés ?

Il ne faut pas mélanger les sujets d'actionnariat et les sujets de logique d'entreprise. En lisant un certain nombre de déclarations, je crois que certains observateurs qui soit n'avaient pas compris la logique de la fusion, soit y étaient opposés, en ont profité pour remettre le sujet sur la table au moment de l'annonce de la sortie d'un actionnaire.
Nous sommes une entreprise tournée vers ses clients, vers sa performance, pas vers son passé. On en a eu la preuve au dernier trimestre 2011, période pendant laquelle nous avons remporté trois milliards d'euros de contrats. Je dirai au personnel que la fusion lancée en 2010 et aujourd'hui aboutie, garde toute sa logique industrielle. Nous bâtissons un groupe à la fois global et local.
Dans l'annonce de la Caisse des Dépôts il y a un élément nouveau et majeur. Les accords de mars 2011 marquant le lancement du nouveau groupe prévoyaient une mise sur le marché d'une partie du capital, ce qui aurait diminué d'autant la part de chacun des deux partenaires, la faisant passer sous la barre des 50%.
Le fait que la Caisse des dépôts annonce qu'elle restera au moins à 50% du capital est donc une information nouvelle, de nature à rassurer un peu plus les salariés. Un actionnaire très important, très structurant, très inséré dans le monde local français, c'est un gage de stabilité pour l'entreprise et ses collaborateurs.
Enfin la Caisse des dépôts m'a dit qu'elle serait d'accord pour participer à une augmentation de capital que j'estime nécessaire pour le développement de notre entreprise. Tout ceci constitue un socle encourageant de nature à contrebalancer l'incertitude liée à l'annonce de la sortie totale ou partielle de Veolia environnement.


Pourquoi totale ou partielle ?

Parce que Veolia Environnement peut sortir en une fois s'il trouve un repreneur pour la totalité de sa participation. Ou bien de manière partielle ou échelonnée, notamment s'il ne suit pas une augmentation de capital car cela diluerait sa part.


Cette augmentation de capital est-elle décidée ?

Elle n'est pas décidée, mais elle est souhaitable vu le niveau de la dette de Veolia Transdev. Elle est également souhaitable pour financer le développement et les ambitions du plan stratégique à moyen terme adopté par les actionnaires fin 2011


Donc, vous ne craignez pas une démobilisation de vos salariés ?

Non. D'abord parce que je vois leur fierté de construire un acteur important, très significatif au plan international du monde du transport public. Je vois aussi leur forte mobilisation notamment depuis que tous les problèmes d'organisation interne ont été réglés cet automne. Nous avons gagné des contrats dans toutes les grandes zones géographiques ou nous sommes présents, aux Etats-unis, en Suède, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Asie. C'est extrêmement positif pour la mobilisation des salariés.


Le retrait de Veolia est aussi l'occasion de rassurer les élus, notamment ceux des SEM qui ont exprimé publiquement leur inquiétude au moment de la constitution d'un géant des transports publics ? Vous allez jouer sur cet argument ?

Je dirai à ceux qui s'inquiétaient d'une dilution des valeurs et de l'état d'esprit de Transdev dans un ensemble plus vaste que la Caisse des dépôts qui porte les mêmes valeurs, est loin de larguer les amarres. C'est un signal fort. Par ailleurs, nous sommes en train de créer la filiale qui va porter les participations de l'ex-Transdev dans les SEM.
Ceci étant dit, la marque Veolia jouait aussi un rôle très positif en France et à l'international, notamment aux Etats-Unis ou en Asie. Ce savoir-faire ne va pas disparaitre avec le retrait de Veolia Environnement.

 
Quels sont les principaux appels d'offres de transport en 2012 ?
Pour ce premier semestre, tous nos efforts sont concentrés sur Saint-Etienne et Nice dont nous sommes l'opérateur sortant. Nous avons également répondu à plusieurs appels d'offres départementaux comme en Gironde, dans la Manche, le Rhône et les Alpes-Maritimes. D'autres échéances nous attendent, comme Grenoble courant 2012.


En avril 2011, vous aviez annoncé un désengagement dans certains certains pays, suivant ainsi le cap décidé par Veolia Environnement : avez-vous commencé et cette stratégie va-t-elle se confirmer après la sortie définitive de Veolia Environnement ?

J'avais dit plus exactement que nous adoptions une stratégie de mobilité. L'idée c'est que, pour se développer dans les pays où nous sommes déjà implantés ou dans des zones comme l'Asie ou nous avons une stratégie opportuniste, il faut réduire la voilure sur d'autres marchés.

 
Les dirigeants de Ratp Dev ont indiqué récemment qu'ils étaient trés intéressés pour reprendre l'intégralité de la joint venture que vous possédez en Asie, à 50/50. Allez-vous leur céder votre part ?

Effectivement, les dirigeants de Ratp Dev m'ont dit qu'ils se réservaient le droit de faire jouer une clause du pacte d'actionnaires signée au moment de la création de cette joint venture. Cette clause, dite de changement d'actionnaire, fait actuellement l'objet d'un examen très approfondi de la part de nos services juridiques eu égard au fait qu'il y avait déjà eu une évolution importante de l'actionnariat (la fusion Veolia Transdev ndlr) depuis la création de cette joint venture.
Mais il y a le droit et il y a la réalité d'un partenariat, et le souhait de ses protagonistes. Je souhaite la poursuite de ce partenariat opérationnel. Je souhaite rester un opérateur de transport public en Asie et c'est sur cette base qui dépasse le strict cadre légal, que j'échangerai avec la RATP (lire les propos de Pierre Mongin sur le même sujet).

Propos recueillis par Robert Viennet et Nathalie Arensonas



Cherche repreneur désespérément
Fin 2010, quand l'Autorité française de la concurrence a donné son accord pour la fusion entre Veolia Transport et Transdev, elle l'a assorti de plusieurs conditions (lire). Parmi elles, la cession d'un certain nombre d'actifs en transport interurbain et urbain dans des régions où le nouveau groupe risquait d'occuper une position dominante. Veolia Transdev devait ainsi céder les réseaux urbains d'Aubagne, Salon-de-Provence, Fréjus-Saint-Raphaël et Carpentras.

Un an après cette décision, ces cessions ne sont toujours pas effectives : "Les collectivités locales ont le pouvoir de refuser que leur contrat de gestion soit transféré a un autre opérateur. Dans le Sud-Est, les collectivités auxquelles nous nous sommes adressées ne l'ont pas souhaité. Nous sommes en train de regarder des actifs de substitution. Nous le faisons avec le mandataire qui a été désigné par l'autorité de la concurrence", explique Jérôme Gallot.

Le groupe n'a aucun intérêt à voir cette situation perdurer. Car s'il ne trouve pas de repreneur avant l'échéance des contrats, il ne pourra pas candidater lors de leur renouvellement. "Ce serait un échec pour nous, mais aussi pour la concurrence car ce n'est pas une bonne solution que d'interdire à un concurrent de candidater", déplore le directeur général de Veolia Transdev.

R.V.

vendredi 13 janvier 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE N°3 du 12 janvier 2012



Madame, Monsieur,



Veuillez trouver ci-joint le communiqué de presse n°3 de Patrick Pierron, secrétaire national



Sincères salutations,

Le service de presse



Temps de travail

La CFDT s’interroge sur l’étude COE Rexecode



La CFDT est surprise par les résultats de l’étude COE Rexecode. Elle s’interroge sur la viabilité des chiffres, d’autant que COE-Rexecode était déjà l’auteur d’un rapport très contesté sur le coût du travail ayant donné lieu à polémique sur la crédibilité de ses chiffres.



Les éléments avancés amènent plusieurs réflexions :

    * Le temps annuel effectif serait parmi les plus faibles d’Europe. Il n’est pas rigoureux de comparer des données annuelles entre pays du fait de la différence d’organisation du temps de travail : congés légaux et jours fériés différents,  forfait jour qui n’existe qu’en France pour les cadres…



    * La durée de travail hebdomadaire paraît plus pertinente car elle exclut les différences de congés : elle montre selon Eurostat une proximité du nombre d’heures hebdomadaires pour un temps complet (40,6 h en Allemagne et 39,4 h en France).



    * L’étude montre que le nombre de salariés à temps partiels a augmenté de 7 % en Allemagne entre 1999 et 2010 alors qu’il a stagné en France. Conjugué à l’absence d’un Smic en Allemagne, la hausse du temps partiel participe à expliquer un accroissement plus élevé de la pauvreté en Allemagne et des inégalités de revenus entre les ménages.



La CFDT est surprise que la communication sur l’étude ne fasse pas ressortir un de ses enseignements liés aux différences de productivité du travail : l’étude montre que la richesse créée par heure de travail est de 42 € en France contre 36 en Allemagne.



Pour la CFDT, optimiser le temps de travail passe par les deux extrémités de la carrière : l’entrée dans la vie active pour les plus jeunes est souvent retardée, tandis que la sortie de vie active est souvent anticipée. Cela réduit le temps de travail tout au long de la vie et explique un taux d’emploi trop bas en France. Ce sont ces aspects qui doivent être notre priorité. 

mardi 10 janvier 2012

SeaFrance liquidée. Louis Dreyfus Armateurs propose de reprendre 300 marins


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Ce midi, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la cessation d'activité de SeaFrance, ce qui a provoqué la colère des salariés : ils ont bloqué pendant une demi-heure l'A1, au niveau du péage de Senlis. Ce matin, Eurotunnel avait annoncé vouloir soutenir le projet de sauvetage de SeaFrance par ses employés en se portant "acquéreur des navires de la compagnie de ferries transmanche", avait indiqué son P-DG dans les colonnes de Libération. Ce soir, NKM annonce que Louis Dreyfus Armateurs propose de reprendre 300 marins. [Vidéos]

Lire également
SeaFrance : le dossier de la rédaction

20H20. Louis Dreyfus Armateurs propose de reprendre 300 marins de SeaFrance
Louis Dreyfus Armateurs (LDA) a proposé de reprendre 300 marins de la compagnie de ferries en liquidation SeaFrance sur deux bateaux de LDA, a affirmé sur TF1 la ministre de l'Ecologie et des Transports. Louis Dreyfus Armateurs "propose de mettre dans le détroit deux de ses bateaux et de reprendre 300 marins de SeaFrance, tous des marins français, sous pavillon français, pour assurer la liaison Calais-Douvres", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
Dans un précédent projet de reprise de SeaFrance, LDA avait proposé de conserver 500 à 620 emplois, sur les 880 que compte la compagnie de ferries, mais cette proposition avait été rejetée par le syndicat CFDT, majoritaire chez SeaFrance.
18 h. Les représentants de la Scop vont "continuer de se battre"
Les représentants de la Scop candidate à la reprise de SeaFrance ont annoncé leur intention de continuer à se battre et de tenter dans les "prochains jours" de monter un nouveau projet commun avec Eurotunnel.
"Une bataille a été perdue, mais la guerre n'est pas terminée. La Scop existe. Elle est immatriculée et son objectif est de maintenir l'emploi", a déclaré Fouad Barbouch, avocat de la Société coopérative et participative (Scop).
Me Barbouch a rappelé qu'un projet de SEM (Société d'économie mixte), "conditionné à l'intervention d'un partenaire privé", avait été mis sur la table par la région Nord-Pas-de-Calais, notamment.
16 h. Fin du blocage de l'A1, au péage de Senlis
Cet après-midi, quelque 300 salariés de SeaFrance, dont la justice venait d'annoncer la liquidation, ont bloqué durant une demi-heure le péage de Senlis, sur l'A1, entre Paris et Lille.
A partir de 15 h, les salariés ont empêché les voitures de passer dans le sens Paris-Lille et ont gêné le passage dans l'autre sens, suscitant la colère de certains automobilistes, dont quelques-uns ont tenté de forcer le passage. Ils ont mis fin à leur action sauvage vers 15 h 30 et sont remontés dans leurs autobus, alors que d'importants bouchons commençaient à se former sur l'autoroute.
15 h 40. La CFDT "intéressée" par la proposition d'Eurotunnel
La CFDT de SeaFrance a fait part de son intérêt pour l'offre d'Eurotunnel, qui a proposé de racheter les ferries de la compagnie transmanche liquidée par le tribunal de commerce de Paris. "On est intéressé, bien sûr. Il faut explorer toutes les pistes. Maintenant, on attend de voir", a précisé Didier Cappelle, secrétaire général du syndicat CFDT Maritime Nord.
"J'espère qu'on va bientôt avoir un contact avec eux. Pour l'instant, rien n'est prévu. Ni chez eux, ni chez nous. On verra bien", a-t-il ajouté.
"Il n'est pas dit qu'on ne puisse pas trouver un accord avec Eurotunnel et on couperait l'herbe sous le pied à pas mal de gens", a, de son côté, déclaré Eric Vercoutre, secrétaire CFDT du comité d'entreprise de SeaFrance.
15 h 05. Des salariés bloquent l'A1 au péage de Senlis
Quelque 300 salariés de SeaFrance bloquent le péage de Senlis, sur l'A1, entre Paris et Lille. Les grévistes empêchent les voitures de passer dans le sens Paris-Lille et gênent le passage dans l'autre sens, suscitant la colère de certains
automobilistes, dont quelques-uns ont tenté de forcer le passage. A 15 h, des gendarmes sont arrivés sur place.
14 h 10. Sarkozy : "Il y aura une solution crédible pour tous les salariés"
Nicolas Sarkozy a "pris acte" de la décision du tribunal de commerce de Paris, mais a assuré qu'il "y aura une solution crédible (...) pour tous les salariés", ajoutant que le gouvernement recevrait "dès demain" les représentants du personnel pour leur "faire des propositions".
14 h 05. Fillon : "Il faut être capable de trouver une solution" pour les salariés
François Fillon a indiqué que le gouvernement s'efforcerait de "trouver une solution" pour le millier de salariés de la compagnie transmanche SeaFrance. "Il faut être capable de trouver une solution", a déclaré le Premier ministre devant des journalistes en marge de la présentation de ses voeux à Matignon, parlant de "reprendre les discussions" avec les acteurs économiques et politiques du dossier pour sauver des emplois.
13 h 50. Thierry Mariani veut "explorer la totalité des pistes" pour l'emploi
Le ministre des Transports a déclaré que "la totalité des pistes qui vont permettre aux 800 salariés de retrouver un emploi vont être explorées. Notre préoccupation, c'est l'emploi", a-t-il ajouté, précisant que ses "pensées" allaient "aux salariés qui se trouvent dans la situation de perdre leur emploi".
13 h 40. "On a été trahi"
Le trésorier de la CFDT Maritime Nord, syndicat majoritaire de SeaFrance, s'est déclaré "écoeuré" de cette décision, estimant que les salariés avaient été "trahis" par l'Etat.
"Cette décision nous choque. Aujourd'hui, on est écoeuré. On a été trahi encore une fois (par l'Etat, ndlr). On a abandonné les marins et les salariés, a indiqué David Baré, trésorier de la CFDT. C'est assez écoeurant de la part de l'Etat de préférer liquider une boîte pour peut-être la refiler à un groupe étranger. C'est vraiment dommage que l'Etat privilégie un concurrent étranger plutôt que de tout faire pour garder un pavillon français".
13 h. "C'est un gâchis énorme, un gâchis social", selon l'avocat des salariés
La cession d'activité prononcée par le tribunal de commerce de Paris est un "gâchis énorme", a déclaré Me Philippe Brun, l'un des avocats des porteurs du projet de reprise en coopérative ouvrière (Scop).
"C'est un gâchis énorme, un gâchis social d'abord puisqu'il concerne le sort de 1.010 salariés, un gâchis économique également", a-t-il déclaré, en référence aux 880 salariés de SeaFrance à Calais et aux 130 de la filiale britannique. "Je regrette très sincèrement qu'il n'y ait pas eu de volonté politique ferme, définitive, pour faire aboutir notre projet", a-t-il poursuivi.
12 h 30. Le tribunal de commerce prononce la cessation d'activité
Le tribunal de commerce de Paris a décidé de prononcer la liquidation définitive avec cessation d'activité de la compagnie transmanche SeaFrance, en estimant que l'offre de reprise par la coopérative ouvrière n'était pas "valable". "Il n'existe aucune offre de reprise valable. L'activité ne peut être poursuivie. Le tribunal met fin à la période de maintien de l'activité de SeaFrance", selon l'exposé oral des motifs de la décision par les juges.
11 h 38. Le tribunal met sa décision en délibéré à la mi-journée
Le tribunal de commerce de Paris a mis en délibéré sa décision concernant le sort de SeaFrance, "la décision étant attendue d'ici 12 h 30", a indiqué l'avocat des salariés de la compagnie transmanche en liquidation.
Me Philippe Brun a, en effet, indiqué un peu avant 11 h 30 que les juges devaient trancher entre une cessation d'activités de la compagnie ou un nouveau délai demandé par les salariés après l'annonce d'un soutien d'Eurotunnel au projet de reprise par une coopérative ouvrière (Scop).
11 h 35. La SNCF débloque 36 M€ pour des indemnités exceptionnelles
La SNCF a annoncé le versement "d'une somme d'un montant global estimé à 36 M€" pour indemniser les salariés de SeaFrance qui seraient licenciés, indique un communiqué publié ce lundi.
11 h 30. Des dizaines de salariés rassemblés devant le tribunal de commerce
Plusieurs dizaines de salariés sont rassemblés devant le tribunal de commerce de Paris, qui examine le projet de Scop présenté par la CFDT locale pour la reprise de la compagnie de ferries. "Si Jeanne d'Arc a sauvé la France, pourquoi Sarkozy n'a-t-il pas sauvé SeaFrance ?", demande une pancarte brandie par des salariés de la compagnie menacée de disparition, parfois accompagnés de leurs enfants.
Nathalie Dalcroix, membre CFDT du CE, a, elle, exprimé l'inquiétude des salariés. "Cela fait peur. On redoute une liquidation totale, alors qu'on voudrait une cession pour pouvoir continuer à naviguer sous pavillon français", a-t-elle expliqué.
11 h 05. Les non-syndiqués prêts à examiner le projet d'Eurotunnel
Le collectif des salariés non-syndiqués de SeaFrance s'est déclaré prêt à examiner l'offre d'Eurotunnel. "Je suis très surprise de ce nouveau rebondissement. Nous allons bien évidemment l'examiner. Mais nous demandons à avoir plus de détails sur cette offre avant de nous prononcer. Il faut attendre", a déclaré Laurence Le Godinec, l'une des représentantes du collectif des non-syndiqués, qui avait déclaré, vendredi, vouloir "renouer le dialogue avec Louis Dreyfus Armateurs" pour tenter de sauver SeaFrance, menacée de liquidation.
11 h. Louis Dreyfus Armateurs veut se développer dans le détroit du Pas-de-Calais 
C'est une information de Mer et Marine. "A défaut d'avoir pu reprendre SeaFrance, Louis Dreyfus Armateurs va jouer une autre carte pour se développer dans le détroit du Pas-de-Calais avec sa filiale LDLines", écrivent nos confrères. D'après "Marianne", l'armateur français a fait savoir au gouvernement qu'"il envisageait de déployer deux navires dans le détroit. De fait, un est déjà en place depuis le mois dernier. Affrété par la compagnie danoise DFDS, avec qui LDA souhaitait reprendre SeaFrance, le Norman Spirit renforce les trois ferries de DFDS sur la ligne Dunkerque-Douvres".
9 h 50. L'avocat des salariés et la CFDT demandent un report de l'audience
La CFDT de SeaFrance (majoritaire) et l'avocat des salariés ont annoncé qu'ils allaient demander un report de l'audience du tribunal de commerce de Paris, après la manifestation par Eurotunnel de son intérêt pour le projet de reprise par une Scop.
8 h 30. L'intérêt d'Eurotunnel "est une bonne nouvelle", selon Thierry Mariani
Le ministre des Transports a estimé que le soutien d'Eurotunnel à la reprise de SeaFrance par une coopérative ouvrière constituait "une bonne nouvelle".
"Une entreprise comme Eurotunnel qui s'intéresse à SeaFrance, c'est une bonne nouvelle", a-t-il déclaré sur France Info, assurant que "dès qu'(il) la recevra, (il) regardera avec intérêt" la proposition d'Eurotunnel de racheter les navires de la compagnie de ferries transmanche.
LA PROPOSITION D'EUROTUNNEL
"Eurotunnel est candidat pour être majoritaire, quelque part entre 51 % et 100 %, dans une structure de portage qui reprendrait les navires de SeaFrance pour ensuite les mettre à la disposition de la Scop (Société coopérative et participative), qui serait l'opérateur de la compagnie", a indiqué Jacques Gounon, P-DG.
Thierry Mariani, ministre des Transports, a réagi à la proposition : "Une entreprise comme Eurotunnel qui s'intéresse à SeaFrance, c'est une bonne nouvelle", a-t-il déclaré sur France Info, assurant que "dès qu'(il) la recevra, (il) regardera avec intérêt" la proposition d'Eurotunnel de racheter les navires de la compagnie.
Une réunion interministérielle à l'Elysée
Le dossier SeaFrance rebondit au lendemain d'une réunion interministérielle présidée par Nicolas Sarkozy. Réunion qui s'est tenue à l'Élysée et qui visait à «faire un tour d'horizon des solutions possibles pour les salariés», comme l'a souligné la ministre de l'Écologie et des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet. «Le président est très préoccupé par l'avenir des 800 salariés. Dès que la décision du tribunal de commerce sera rendue, le gouvernement réagira et communiquera, avec, comme préoccupation, l'avenir de ces personnes», a insisté Thierry Mariani.
Il y a une semaine, Nicolas Sarkozy était intervenu en faveur de la solution défendue par les syndicats de SeaFrance, filiale de la SNCF, pour lui éviter la faillite. Le chef de l'Etat avait alors demandé à la SNCF d'apporter son aide au projet de Scop. Ce soutien inattendu au plus haut niveau avait conduit le tribunal à reporter sa décision à aujourd'hui.
CFDT : des exclusions pourraient être prononcées
Ce matin, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a déclaré que la CFDT de SeaFrance n'avait pas "un comportement honorable" et qu'il serait "certainement amené dans les jours qui viennent à proposer" des exclusions.
"J'ai un peu honte du comportement de ces militants qui n'ont pas un comportement honorable", a-t-il dit sur RTL, en affirmant que "l'entêtement" de la CFDT de SeaFrance, qui est menacée de disparition, n'était pas "favorable à l'emploi".
"L'entêtement" de la CFDT
Selon François Chérèque, la Scop proposée par la CFDT "n'est pas viable". Il a rappelé qu'il y avait d'autres solutions comme la reprise par Louis Dreyfus Armateurs, associé au danois DFDS, qui proposait de reprendre 640 salariés. "L'entêtement de notre équipe syndicale fait que malheureusement, on risque d'avoir 800 chômeurs plutôt 640 personnes au travail".
Il a, par ailleurs, indiqué "ne pas croire à la solution Eurotunnel", qui espère, selon lui, "l'échec de la coopérative pour avoir un concurrent de moins".

jeudi 5 janvier 2012

SeaFrance: la SNCF prête à reclasser les salariés


Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont refusé la proposition du gouvernement. De son côté, la SNCF est prête à reclasser les salariés. 

Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont refusé la proposition du gouvernement. De son côté, la SNCF est prête à reclasser les salariés.

| Philippe Huguen

Zoom
Le feuilleton SeaFrance continue. Cette fois, le de la (dont SeaFrance est une filiale) Guillaume Pepy s'est dit prêt mercredi soir à proposer un reclassement dans l'entreprise à «l'ensemble des salariés» de SeaFrance en cas d'échec du projet de reprise de la compagnie par la société coopérative (Scop), porté par la CFDT.

Ce matin, le ministre des Transports, Thierry Mariani, reçoit à 10 heures les représentants du projet de coopérative ouvrière (Scop) et ceux de la SNCF.

Interrogé lors d'une rencontre avec la presse sur la possibilité de l'offre de reclassement pour les 880 salariés de SeaFrance, menacés de perdre leur en cas de cessation d'activité, la patron de la SNCF a déclaré que tous pourraient retrouver un emploi à la SNCF «sans une journée de chômage».

Ce jeudi matin, sur France Info, Eric Vercourtre a ironisé sur la proposition: «On veut nous vendre du vent». «J'ai cru à un 1er avril, poursuit-il. 300 anciens salariés de SeaFrance sont actuellement aux prud'hommes parce qu'il n'ont pas reçu de propositions de reclassement de la part de la SNCF (au cours d'un premier plan social), alors 800...» Quant à devenir cheminot, hors de question pour ce salarié fort de 30 ans d'expérience dans la marine: «Ma ville c'est Calais, je ne vois pas aller conduire un bus à Strasbourg».

Seul un «petit nombre» de salariés pourrait être reclassé «sur place»

Affirmant avoir déjà fait cette proposition à plusieurs reprises, le patron de la compagnie ferroviaire, maison-mère de SeaFrance, a toutefois précisé que, dans un tel cas de figure, seul «un petit nombre» de salariés pourraient retrouver un emploi «sur place». Il a également souligné que les emplois proposés ne seraient «pas dans les mêmes métiers», évoquant notamment la possibilité pour les salariés de SeaFrance de devenir chauffeurs d'autocars.

Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont renvoyé mercredi la balle dans le camp du président Nicolas Sarkozy, jugeant que sa proposition avancée deux jours plus tôt de racheter la compagnie de ferries en Manche avec des indemnités de licenciement n'était «pas faisable». La solution esquissée lundi par le président de la République «ne peut être envisagée en raison de l'insécurité juridique qu'elle engendre», ont écrit les leaders de la CFDT, qui défendent ce projet.

Candidat du PS à la présidentielle et rival de Nicolas Sarkozy, François Hollande a dit «comprendre» la réaction de la CFDT : «Comment demander à des familles des salariés de mettre leurs indemnités de licenciement, fussent-elles abondées par une prime (...) pour devenir exploitants d'une entreprise dont ils n'auraient en définitive aucun actif en pleine propriété?»

Il manque 50 millions pour boucler le dossier de la Scop

Nicolas Sarkozy, qui suit de très près la question de l'emploi et des restructurations à trois mois de la présidentielle, a pris tout le monde de court lundi en décidant d'aider les SeaFrance, alors que ses ministres étaient peu optimistes. Le président a demandé à la SNCF d'apporter son aide en versant aux salariés des indemnités exceptionnelles, qui pourraient atteindre 50 à 60 000 euros, pour leur permettre de les réinjecter dans la coopérative.

En préalable à ces mesures, Nicolas Sarkozy jugeait toutefois «inéluctable» la liquidation définitive de la compagnie. Le dossier de la Scop, pour laquelle il manque 50 millions d'euros, doit être rendu vendredi soir, avant une ultime audience lundi devant le tribunal de commerce de Paris. Les défenseurs de la Scop affirment toutefois que «des solutions existent» pour financer leur projet, par le biais d'un prêt remboursé en vendant un navire à une société d'économie mixte.

SeaFrance emploie 880 personnes en CDI à Calais (Pas-de-Calais) et génère au moins autant d'emplois indirects.
LeParisien.fr

mercredi 4 janvier 2012

SeaFrance Le gouvernement propose un marché de dupes

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COMMUNIQUE DE PRESSE N°1 du 3 janvier 2012



SeaFrance
Le gouvernement propose un marché de dupes

L’entreprise SeaFrance se trouve aujourd’hui dans une situation extrêmement difficile, avec 880 salariés menacés de perdre leur emploi.

La proposition du gouvernement est une manipulation qui met les salariés en difficulté en leur proposant un marché de dupes : choisir entre recevoir leur indemnité de licenciement ou verser celle-ci pour une solution économique et sociale toujours incertaine sur un marché concurrentiel très difficile.

Il n’est pas encore trop tard pour sauver des emplois, mais cela nécessite d’arrêter les manipulations et les faux-semblants pour donner une chance aux salariés de conserver leur travail.

L’union régionale CFDT, la fédération CFDT des transports et la confédération regrettent que les solutions pour pérenniser l’emploi ne soient pas recherchées par tous les acteurs.

Pour la CFDT, le temps n’est ni aux lamentations ni à la recherche d’on ne sait quelle culpabilité qui viendra en son temps. L’urgence est de permettre aux salariés et à leurs familles de ne pas se laisser entraîner par la spirale infernale du chômage.

La CFDT met tout en œuvre pour accompagner socialement les salariés de SeaFrance et les aider à préparer leur avenir professionnel.