mardi 29 septembre 2009

Rue89 : Nommé à la tête d'EDF, le PDG de Veolia Environnement...




EDF : Proglio patron dans le public... et dans le privé

Par François Krug | Eco89 | 28/09/2009



Nommé à la tête d'EDF, le PDG de Veolia Environnement veut changer le statut de son entreprise pour en garder les rênes.

Nicolas Sarkozy et Henri Proglio le 24 avril au centre Veolia de Jouy-le-Moutier (Reuters)

C'est une situation originale et, surtout, risquée. Henri Proglio va devenir le patron d'une entreprise publique, EDF, tout en gardant la main sur l'entreprise privée qu'il dirigeait, Veolia Environnement. Souhaitée par Nicolas Sarkozy, cette nomination renforce la concentration du capitalisme français entre quelques mains. Et elle pourrait donner lieu à des conflits d'intérêt dangereux.

La nomination de Henri Proglio, dimanche lors d'un conseil d'administration d'EDF, n'était pas une surprise. L'Elysée avait décidé de se débarrasser de Pierre Gadonneix, et le patron de Veolia Environnement était donné favori depuis longtemps.

Ce qui est plus surprenant, c'est qu'Henri Proglio ait obtenu ce qu'il réclamait : conserver la main sur son groupe actuel. Ce lundi après-midi, il a convoqué les administrateurs de Veolia Environnement pour leur proposer un petit tour de passe-passe juridique.

L'idée est simple, mais il fallait y penser : changer les statuts de Veolia Environnement, pour transformer son conseil d'administration en conseil de surveillance. Un conseil qui restera présidé par Henri Proglio.

Conseil d'administration, conseil de surveillance ? Soyons justes avec Henri Proglio : il y a une nuance. Et le nouveau président d'EDF n'est pas le premier cumulard du capitalisme français.

Un conseil d'administration dirige vraiment l'entreprise. Un conseil de surveillance n'a officiellement pas de rôle exécutif : il contrôle le travail du PDG et des directeurs généraux, réunis au sein d'un directoire. C'est cette structure que devrait adopter Veolia Environnement.

Comme le relèvent Les Echos, Henri Proglio suit l'exemple de trois cumulards :

* Gérard Mestrallet : PDG de GDF Suez, président du conseil d'administration de Suez Environnement
* Jean-Cyril Spinetta : président du conseil d'administration d'Air France KLM, président du conseil de surveillance d'Areva
* Jacques de Chateauvieux : PDG du groupe de services maritimes Bourbon, président du conseil de surveillance d'Axa

Henri Proglio n'innove pas en cumulant des fonctions dans le public et le privé. L'Etat possède près de 85% du capital d'EDF, mais il détient aussi 37,5% de GDF Suez (directement ou via la Caisse des dépôts), et il est le premier actionnaire d'Air France, avec un peu moins de 16% du capital. La situation n'est donc pas inédite, mais elle reste surprenante.

Derrière la concentration des pouvoirs et le mélange public-privé, c'est aussi la question des conflits d'intérêt qui se pose. A priori, les activités de Veolia Environnement et d'EDF sont complémentaires. A tel point que les deux groupes disposent d'une filiale commune dans l'énergie, Dalkia.

L'avenir de cette filiale représente un premier casse-tête. Selon Les Echos, EDF envisageait de prendre le contrôle de Dalkia et de monter au capital de Veolia Environnement. Une perspective qui n'enchantait pas vraiment Henri Proglio.

Dans ce dossier, défendra-t-il les intérêts d'EDF ou ceux de Veolia Environnement ? Certains s'interrogent aussi d'ores et déjà sur une fusion entre les deux groupes. Sur le modèle de celle de GDF Suez, menée par un autre cumulard, Gérard Mestrallet.

La dernière interrogation n'est pas morale ou financière, mais humaine. Comment peut-on trouver le temps et l'énergie nécessaire pour diriger un groupe comme EDF et « surveiller » un autre géant, comme Veolia Environnement ?

Henri Proglio a peut-être pris pour modèle celui à qui il doit sa nomination, Nicolas Sarkozy. Avec une même réticence à lutter contre le cumul des mandats, et un même goût pour l'omniprésidence.

dimanche 27 septembre 2009

Mer&Marine : guedel 3


Merré prépare la mise à flot du nouveau caboteur de TMC

crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU


25/09/2009

Commandé aux chantiers Merré par la compagnie TMC (Transport Maritime Côtier), le caboteur Guedel 3 sera mis à flot à la fin du mois d'octobre. Produits par Merré sur son site de Nort-sur-Erdre, près de Nantes, les tronçons du navire ont été acheminés par route jusqu'à Saint-Nazaire, où ils ont été assemblés par Mecasoud. En cours de finition sur le terre-plein jouxtant le bassin de Penhoët, le caboteur, long de 40 mètres et affichant un port en lourd de 600 tonnes, devrait être livré au mois de décembre. Battant pavillon français, avec Vannes pour port d'attache, le Guedel 3 sera affecté à la desserte des îles. A noter que Merré a déjà réalisé le précédent navire de TMC, le Taillefer 3, livré en 2004.
En parallèle de ce bateau, Merré travaille sur un nouveau bac de 43 mètres de long et 14.5 mètres de large. Commandé par le Syndicat mixte de la traversée du delta du Rhône (SMTDR), le Barcarin 5 sera, lui aussi, mis à flot le mois prochain. Comme pour le Guedel 3, Merré partage le travail avec Mecasoud. Alors que ce dernier réalise la coque, les chantiers de Nort-sur-Erdre, qui emploient 45 personnes, fournissent les superstructures, les équipements et les aménagements. Ils font également intervenir de nombreux fournisseurs de la région. Ainsi, des sociétés de Saint-Nazaire, d'Orvault, de Varenne ou encore des Sables d'Olonne réalisent, sur les navires, les travaux de chaudronnerie, d'électricité, de peinture et de menuiserie.
Après les bacs réalisés pour Mayotte, le constructeur espère que l'achèvement du Barcarin 5 donnera des idées aux collectivités locales. Le Conseil général de Loire Atlantique relance, en effet, une consultation en vue de commander deux nouveaux bacs de Loire.

lundi 21 septembre 2009

mercredi 9 septembre 2009

Le Telegramme : Pêche. La position de la CFDT

Pêche. La position de la CFDT

5 septembre 2009


Dans le dossier sur la pêche en eau profonde, c'est au tour d'Armand Quentel, membre CFDT de la Mission pêches profondes, de réagir. «La Mission pêches profondes aura à peine commencé ses travaux que la voilà sabordée par des errances de comportements indignes d'un ministère. La CFDT savait que cette Mission bicéphale pouvait faire l'objet de «discordances» entre le ministère chargé de la Mer et le ministère chargé de la Pêche, mais pas de magistral loupé du genre camouflet cinglant! Mais, avec la transmission au président Le Pensec de l'information sur la position de la France, concernant les eaux profondes internationales: «un arrêt total de la pêche» et la proposition de choisir la seule partisane de l'arrêt total de tout chalutage comme proche collaboratrice de notre ambassadeur à l'ONU, le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer savait provoquer, à coup sûr, sa démission... Car, comment imaginer, après une telle prise de position, une volte-face concernant les mesures à prendre au niveau européen et donc français?

Un électrochoc

De cet électrochoc, nous devons tous réagir et nous impliquer plus que jamais dans la défense de notre métier. Il est indispensable que les bonnes paroles savamment distillées tout au long du Grenelle de la mer soient concrétisées par des actes forts, permettant une lisibilité vitale pour l'ensemble des entreprises et des marins, dans le respect d'une vision cohérente respectant les trois volets essentiels: le social, l'économique et le développement durable. Alors, seulement, l'Union maritime CFDT acceptera de reprendre le fil de ces travaux».


Loïc Le Meur interroge le ministre

«La confusion, voire les contradictions qui se développent actuellement sur la position de la France en matière de pêches profondes, bouleversent l'ensemble des acteurs professionnels et élus de la filière des pêches dans notre pays et notamment dans les grands ports que sont entre autres Lorient ou Boulogne-sur Mer. En effet, la pêche française peut être gravement déstabilisée et sans doute sacrifiée si toutes les pêches de grands fonds étaient menacées d'interdictions. Au titre de l'Association nationale des élus du littoral, en qualité de maire et de conseiller général de Ploemeur, j'ai participé activement à toutes les réunions du Grenelle de la mer et tout particulièrement aux dernières tables rondes qui se sont déroulées en votre présence au sein de votre ministère. (...) Vous savez Monsieur le ministre d'État qu'à travers l'existence ou la disparition des armements liés aux pêches profondes sur les ports de Lorient, Boulogne-sur-Mer, Concarneau, Le Guilvinec ou encore Saint-Jean-de-Luz, l'équilibre économique de l'ensemble de la filière des ports de pêche et de la pêche française est directement menacé. Parmi les arguments que j'ai pu développer, figurait la demande des conclusions du travail mené entre ces armements et les scientifiques portant sur l'analyse de 26.000opérations de pêche, la prise en considération des efforts déjà mis en oeuvre par la profession tout entière, des mesures techniques au-delà des quotas qui éloignent déjà les bateaux de lieux de pêche. Je souhaite vivement comme vous que la sérénité puisse à nouveau regagner l'ensemble des acteurs de la filière de la pêche, et que l'esprit qui a animé le Grenelle de la mer que nous avons apprécié ne soit pas remis en question. Dans la continuité des discussions et des propos qui se sont tenus, je souhaiterais Monsieur le Ministre que vous puissiez me faire connaître votre position sur ce dossier».

mardi 8 septembre 2009

Le telegramme : Liaisons maritimes. Ce week-end les îles ont fait le plein

Liaisons maritimes. Ce week-end les îles ont fait le plein

8 septembre 2009 -

Il a fait beau durant ce premier week-end de septembre sur le littoral du département. Les îles ont fait le plein. Samedi matin, le Bangor, assurant la liaison Quiberon-Belle-Ile, à 9h30, était complet au départ de Quiberon. Dès la veille, le site internet de la Compagnie Océane l'annonçait complet. Sur la liaison Groix-Lorient, le scénario a été identique: le Saint-Tudy, au départ à 9h15, a même dû refuser des passagers qui n'avaient pas pris la peine de réserver. La seule différence entre les deux liaisons, c'est que pour Belle-Ile, le bateau suivant appareille à 11h alors que celui de Groix ne part qu'à 13h15, amputant sérieusement la journée du touriste, ce que certains déplorent aujourd'hui. «Ces bateaux complets, c'est le fruit de nos promotions comme le pass'journée à 24,90 € pour Groix, au lieu de 30,15 €, rétorque Anne-Sophie Tonnerre, responsable du marketing. Les années précédentes, il n'y avait pas ces promotions et les bateaux n'étaient jamais complets. Nous sommes victimes de notre succès.Mieux vaut toujours réserver ses passages».

mercredi 2 septembre 2009

Le Telegramme : Le Kreizh er mor et le Locmaria en vente


Compagnie Océane. Le Kreizh er mor et le Locmaria en vente

1 septembre 2009 -


Deux des navires emblématiques de la compagnie Océane sont actuellement en vente. Mis en service en 1977, le Kreizh er mor «était au bout du rouleau, estime Yves Brien, conseiller général de Belle-Ile-en-Mer, il ne pouvait plus naviguer vers Belle-Ile en hiver». Selon Yves Brien, Océane - que nous n'avons pas pu joindre hier- devrait faire bientôt l'acquisition d'un nouveau bateau. Un roulier qui «devra être interchangeable avec ceux qui font la liaison Quiberon - Belle-Ile et Lorient - Groix. Ce qui permettra de les remplacer quand ils font un arrêt technique ou quand ils ont une avarie». Pour sa part, Éric Régénermel, le maire de Groix, espère que la cession du Kreizh er mor ne remet pas en cause le remplacement du Saint-Tudy, «qui présente des fragilités structurelles. En vendant le Kreizh er mor, on grille une carte et ça ne se justifie pas, même s'il reste le Guerveur en cas d'avarie du Saint-Tudy». Quant à la vente du Locmaria, mis en service en 1998, elle n'étonne ni Yves Brien, ni ÉricRégénermel: «Ce navire est un gouffre financier. Il consomme énormément». Sa mise en vente ne signifierait aucunement la fin des liaisons rapides entre Belle-Ile et Quiberon. «Un bateau rapide sur cette ligne est absolument nécessaire pour moduler la fréquentation des touristes pendant l'été», estime Yves Brien.