mardi 5 avril 2011

À Etel, le lycée veut conserver sa filière pêche




Des enseignants du lycée maritime d'Etel avec Jean-Gabriel Rapin, enseignant et secrétaire de la Snetap-Fsu-Mer, Yannick Delval, enseignant, et Olivier le Nezet, président du comité local des pêches. Contre la menace qui pèse, le lycée maritime proposede fusionner deux classes pour maintenir l'option pêche.

Pas question d'acquiescer sans rien dire. Au lycée maritime comme chez les professionnels, le maintien de la filière pêche n'est pas seulement un souhait partagé par tous. C'est une nécessité. « On touche à l'identité même d'Etel. Cette décision nous interroge sur une éventuelle volonté de mettre fin à la pêche en Bretagne », remarque Jean-Gabriel Rapin, enseignant et secrétaire de la section SNETAP-FSU-Mer.



Demain, c'est lui qui ira à Paris pour défendre le lycée devant la Direction des Affaires maritimes. Dans ses bagages, il n'aura pas seulement un flot de contestations. Il apportera aussi une proposition concrète. « Cette année nous avons une classe patron de pêche et une commerce. Nous proposons de fusionner les deux avec une option pêche et commerce. Ca permet de maintenir la filière à moyen constant. Nous sommes capables de le faire et les enseignants en ont la volonté », annonce-t-il.



« On veut supprimer les pêcheurs »



Dans cette démarche de proposition face aux décisionnaires, le personnel du lycée a décidé de suspendre son préavis de grève. « Nous sommes dans une action que l'on veut constructive », précise le représentant syndical. Mais Cela n'enlève rien à l'incompréhension et la colère qui monte. « Il y a eu les quotas, la prime à la casse... On veut supprimer les pêcheurs par tous les moyens. On aura l'air malin quand ce seront les Chinois qui viendront pêcher ici », s'indigne Yannick Delval, enseignant pêche.



Olivier le Nezet, président du comité local des pêches souligne les contradictions de cette décision, à un moment où la profession connaît un regain. « Lorient est l'un des seuls ports à demander des bateaux neufs. Cette décision pourrait fragiliser toute la filière au moment où elle devient plus attractive », regrette-t-il. Malgré les signes inquiétants, Luc Percelay, directeur du lycée maritime veut encore y croire. Réponse demain.





Christel MARTEEL. Ouest-France

1 commentaire:

Claude Huchet a dit…

Bonjour,

Il y a quelques temps, j’avais souligné au Comité d’entreprise, le danger que constitue « l’entrisme » de certains armateurs dans les Lycées maritimes et les Hydro.
Forcément, quand un armateur au commerce met le pied dans une école, ce n’est pas une démarche purement philanthropique…loin s’en faut.
Ce genre d’action se fait obligatoirement au dépend des autres sections, les directeurs de lycée, dans certains cas, se retrouvent pris au piège de leur propre clientélisme .

Pour ce qui est de la pêche, et puisque la mode est aux sondages ; pourquoi ne pas lancer une fois pour toute une consultation mondiale dont la question pourrait être.
Voulez vous continuer à manger du poisson ?…..
Un NON massif en guise de réponse permettrait à certains écolos de faire l’économie des campagnes de dénigrement de la pêche et des pêcheurs.