vendredi 15 avril 2011

Étel. Le lycée maritime craint pour ses filières


Les personnels du lycée maritime d'Étel ont bloqué le Pont-Lorois, hier. Ils luttent pour conserver l'ensemble des filières de formation.
Des files de voitures de part et d'autre du Pont-Lorois, qui enjambe la Ria d'Étel entre Belz et Plouhinec, hier. De 9h à 11h, puis de 14h à 16h, les personnels en grève du lycée maritime et aquacole d'Étel ont effectué un blocage filtrant du pont. Des horaires choisis «pour ne pas ennuyer les gens qui vont au boulot» et une filtration souple pour ne pas trop gêner les automobilistes, contraints, au maximum, à dix minutes de patience. Tout au long d'une journée d'action menée dans une ambiance bon enfant, la trentaine de manifestants grévistes en chasubles jaune fluo a surtout cherché à toucher le grand public. Avec un certain succès puisque 800signatures ont été recueillies sur place et seront transmises à la Direction des affaires maritimes. Une étape supplémentaire dans la médiatisation du conflit après les diverses interpellations d'élus de tous bords. En plus du soutien des édiles locaux -les maires de Plouhinec, Belz et Étel sont notamment passés saluer les grévistes- les personnels du lycée ont, semble-t-il, convaincu le président de la Région, le socialiste Jean-Yves Le Drian, et celui du département, l'UMP François Goulard, du bien-fondé de leur démarche. Mais pas encore le ministère qu'ils soupçonnent -euphémisme- de vouloir redimensionner l'établissement à la baisse. «Nous ne dépendons pas du ministère de l'Éducation nationale mais de celui de l'Écologie, du développement durable, du transport et du logement, explique Jean-GabrielRapin, enseignant et délégué syndical. Le ministère, dans un but d'économie, avait décidé de spécialiser les différents lycées maritimes (*). À Étel, où nous avons les quatre filières, "pêche", "marin de commerce", "électromécanicien" et "culture marine", il était prévu qu'on nous supprime la pêche».

Réponse imminente

«Était prévu». Aux dernières nouvelles -une réunion des directeurs des lycées maritimes, mardi à Paris-la filière pêche serait sauvée au niveau de la seconde mais le «coup de ciseaux» serait reculé d'un ou deux ans (les élèves iraient faire leur terminale dans un autre lycée) ou appliqué à une autre filière. Des solutions que les personnels en grève refusent catégoriquement. «On veut garder les quatre filières, de la seconde à la terminale. Si tous les professionnels du secteur nous soutiennent aujourd'hui, c'est parce qu'ils savent notre rôle pour l'économie locale. Il n'y a pas une seule de ces quatre filières dans le Morbihan qui n'ait pas besoin de personnel». A priori, la réponse officielle du ministère tombera «avant les vacances», donc la semaine prochaine, avec la publication de la carte scolaire. Ce sera la fin du conflit... ou son durcissement.

* Il y en a douze en France, dont quatre en Bretagne, un par département.
  • Benoit Siohan
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À Lorient, un docker jugé pour violences lors d’une manifestation

Le procureur de la république du tribunal de Lorient a requis, ce jeudi après-midi, en audience correctionnelle, deux mois de prison avec sursis, et une amende de 200 € à l’encontre d’un jeune docker prévenu d’avoir jeté une pierre sur les forces de police lors de la manifestation sur les retraites du 19 octobre.
Elle s’était traduite par un face à face violent sur le pont de Carnel, entre manifestants et policiers. Le jeune homme a plaidé non coupable.
Il a affirmé ne pas se reconnaître sur clichés pris lors des affrontements. Le délibéré sera rendu le 12 mai. Pendant l’audience, une centaine de manifestants, à l'appel de la CGT, se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir le jeune docker.
À noter que deux autres de ses collègues seront entendus le 28 avril, par les policiers, pour des faits similaires commis le même jour. La CGT appelle à se rassembler de nouveau ce jour-là devant le commissariat de Lorient. (Ouest France)


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