31 mars 2010 -
L'étude de l'Insee sur les revenus 2007 des Bretons confirme les particularismes régionaux : un faible écart entre les rémunérations les plus hautes et les plus basses, et de fortes différences entre le centre-Bretagne et les agglomérations.
Les revenus bretons ont tendance à progresser à un rythme légèrement supérieur à celui de la moyenne nationale. En revenu médian (50% gagnent plus, 50% gagnent moins), la région reste solidement plantée à la 6e place sur 22. En revanche, le revenu moyen est plombé par le manque de grosses fortunes, et classe depuis des années la Bretagne en 18e position. La géographie des revenus n'a pas changé non plus. En cinq ans, peu de cantons ont changé de catégorie. Dans le Finistère, le Cap Sizun a descendu d'un cran, tandis que Plougasnou et Le Conquet montaient d'une catégorie. Dans les Côtes-d'Armor, Rostrenen, Gouarec et La Chèze ont chuté, tandis que Langueux, Plérin et Caulnes (rattrappé par la 3e ceinture rennaise) grimpaient. Dans le Morbihan, Le Faouët a baissé, alors que Grand-Champ, Elven et La Gacilly progressaient. En Ille-et-Vilaine, Montfort-sur-Meu a baissé, quand Cancale et Guichen montaient.
La 2e région la moins inégalitaire.
50% des Bretons gagnent moins de 17.248euros annuels (*). Les 10% les moins payés gagnent moins de 7.936euros, et les 10% les mieux payés gagnent plus de 32.108euros, soit un écart de 1 à 4. En moyenne nationale, cet écart est de 1 à 5,4. La Bretagne n'est cependant pas la championne de France de l'égalité: elle s'est fait chiper le titre par les Pays-de-la-Loire à trois centimales près (1 à 4,046 contre 1 à 4,012).
Villes.
Cet écart est plus élevé dans les villes-centres bretonnes où il s'établit à 6,2 en moyenne. La palme de l'inégalité revient à Rennes où le ratio entre riches et pauvres est de 1 à 7. Dans les grandes villes, la moitié des habitants sont propriétaires de leur logement (plus des deux tiers en moyenne bretonne) et leur revenu médian de 21.600euros. Chez les locataires, le revenu tombe à 12.600euros. Un chiffre tiré par le bas par les étudiants.
Ceintures urbaines.
C'est dans la première ceinture des grandes villes que les revenus sont les plus élevés. La population est jeune. C'est là qu'on trouve le moins de personnes âgées, le plus d'ados, le plus de cadres et le plus de couples bi-actifs. En deuxième ceinture, les jeunes ménages avec enfants sont également largement représentés, mais ils sont moins aisés. Le nombre d'enfants y est le plus élevé (22% de moins de 14 ans).
L'espace rural.
Les revenus sont plus faibles que dans les agglomérations et leurs satellites, les cadres et les ados se font rares, les plus de 60 ans sont nombreux (37%) et les ouvriers sont surreprésentés (35%).
Retraités.
Les retraites représentent 27% des revenus déclarés par les Bretons, soit 2% de plus que la moyenne française. Ce chiffre atteint 30% dans les Côtes-d'Armor. La situation des retraités est extrêmement différente, selon qu'i
l s'agit d'ex-cadres venus s'installer sur la côte ou d'anciens agriculteurs demeurant à l'intérieur des terres. Ces derniers, dont les revenus sont très faibles, représentent 11% de la population du Centre-Bretagne (2% en France) où les revenus sont les plus bas.
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