mercredi 4 mars 2009

M&Marine, Brittany Ferries / SeaFrance


Brittany Ferries prudente sur le dossier SeaFrance
[Le SeaFrance Berlioz, livré par les chantiers de saint-Nazaire en 2005 YVES GUILLOTIN]
Le SeaFrance Berlioz, livré par les chantiers de saint-Nazaire en 2005
crédits : YVES GUILLOTIN

04/03/2009

Dans un long entretien à paraître demain sur Mer et Marine, Jean-Marc Roué se montre prudent sur le dossier SeaFrance. Lundi, Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, annonçait que la compagnie bretonne était, comme LD Lines, sur les rangs pour la reprise de l'armement de Calais. La filiale de Louis Dreyfus Armateurs a fait une offre « formelle et engageante » en vue de fusionner avec SeaFrance, dont l'actionnaire est la SNCF. Mais, à la date du 3 mars, Brittany Ferries n'avait déposé aucun dossier. « Nous avons manifesté notre intérêt à réfléchir sur une reprise potentielle de SeaFrance mais, pour l'instant, nous n'avons pas déposé d'offre », nous expliquait hier le président de Brittany Ferries. Jean-Marc Roué reste très vague quant à un éventuel projet. « C'est à définir. La réflexion est en cours », explique-t-il, en précisant que d'autres compagnies ont sûrement étudié la question. « Je suis sûr qu'il n'y a pas que deux opérateurs à avoir réfléchi ».

Evoquant une situation financière très difficile, SeaFrance, à la tête de laquelle se trouve Pierre Fa, a présenté, le 17 février, un projet de restructuration. Drastique, ce plan prévoit la suppression de 650 emplois, soit 40% des effectifs, et une réduction de la flotte, composée actuellement de quatre ferries (plus un en réserve) et d'un fréteur, tous immatriculés en France.
Au siège de Brittany Ferries, à Roscoff, la situation de SeaFrance ne semble pas étonner Jean-Marc Roué. « Je n'ai rien à reprocher aux dirigeants de SeaFrance. Le pavillon français n'est pas un pavillon économiquement aussi facile que les pavillons étrangers. Pierre Fa, avec une entreprise sous pavillon français et marins français au milieu de pavillons britanniques, dans un marché en crise... C'est lui qui prend le premier. Ca parait assez logique et économiquement cela s'explique ».

Si l'armement breton se décide à formuler une offre sur SeaFrance, il devra le faire rapidement, Dominique Bussereau souhaitant qu'une décision soit prise avant la fin du mois. Du côté des syndicats de SeaFrance, l'intérêt porté par LD Lines et Brittany Ferries est perçu comme une preuve que la compagnie n'est pas dans une situation critique. La CFDT des marins estime que SeaFrance peut se redresser seule mais, si l'entreprise doit être reprise, le syndicat fait valoir sa préférence pour Brittany, qui arme ses navires avec des équipages totalement français.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il parait que la morbi est aussi sur le coup.
si si, même que Mollis a engueulé Sarko parcequ'il n'avait pas pensé à lui.

sauzon@gmail.com a dit…

Pas mal...Ce qui m'inquiète quand meme, ce sont les marins sans tafs dont les CV vont affluer dans les armements, la Surf va pas prendre tout le monde!!