samedi 7 février 2009

oust france : chantiers Gamelin/Société morbihannaise des îles (SMI)

Hier, le tribunal de commerce a choisi la Société morbihannaise des îles (SMI) pour reprendre les rênesdes chantiers Gamelin. Les salariés croisent les doigts.

Le repreneur

La Société morbihannaise des îles (SMI) regroupe, en fait, l'association de deux grands groupes qui se sont alliés pour reprendre Gamelin. Construction navale et industrielle de la Méditerranée (CNIM) et la Compagnie nationale de navigation (CNN) devraient rebaptiser leur acquisition sous le nom commun de Société nouvelle des chantiers Gamelin.

La délibération

Le tribunal de commerce de La Rochelle avait reçu cinq candidats, lundi, et s'était donné jusqu'à hier pour délibérer sur l'avenir du groupe Gamelin, placé en liquidation judiciaire depuis décembre. Océa, aux Sables d'Olonne, n'était intéressé que par le site de La Rochelle et la Socarenam, uniquement par celui de Saint-Malo. Un courtier en assurances retraité avait également fait une proposition, mais elle a été la première écartée par manque de moyens.

Les raisons du choix

Le tribunal a penché pour la SMI qui reprenait les deux sites pour 660 000 €. Océa et Socarenam, même en faisant pot commun, n'arrivaient qu'à 370 000 €. Dès lundi, la SMI s'était engagée à poursuivre le yacht en construction à Saint-Malo.

Les engagements

La SMI augmente le capital de 750 000 € et amène 1,2 million d'euros en compte courant. Elle reprend 26 salariés sur 28 à Saint-Malo et 51 sur 59 à La Rochelle. Elle a promis une hausse de 3 % pour tous les salaires et la création d'une mutuelle d'entreprise.

Les réactions

Hier à Saint-Malo, le site était vide. Les salariés étaient chez eux à attendre les coups de fil des collègues de La Rochelle. A l'annonce du résultat, personne ne s'emballe. « On espère ne pas être perdu dans un gros groupe mais cela peut être aussi une opportunité pour travailler sur des commandes en commun », mesure Benoît Clavurier, le responsable du site malouin. « En 28 ans, j'ai connu au moins cinq employeurs. Alors, on est un peu échaudé. Le principal, c'est d'avoir du boulot », lâche avec pragmatisme Bruno Lemoine, le délégué du comité d'entreprise.

L'avenir

Le repreneur pourrait venir dès lundi à Saint-Malo. Ces dernières semaines, les salariés n'étaient pas débordés. Ils attendent avec impatience de recevoir les matières premières qui vont leur permettre de continuer la construction du yacht de 43 mètres, commandé par JFA, un chantier concarnois. On leur a également promis pour cet été, la construction de catamarans pour l'armée. « On compte aussi négocier le maintien des deux agenceurs qui devraient être licenciés car ils ont leur place parmi nous. »

Karin SOULARD.
Ouest-France

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est le début de la génération
bêtaillère.
1 VFI pour tous et tous dans les radeaux !!!!

Anonyme a dit…

Ha la morbi et l'armée, c'est un beau roman c'est une belle histoire.
Des cata avec une belle pompe de cale....