mardi 24 février 2009

Intersyndicale du 23 février 2009

Intersyndicale du 23 février 2009

L’intersyndicale du 23 février au matin1 a débouché sur un appel à la mobilisation le 19 mars conformément aux positions qui avaient été prises lors de la réunion précédente le 9 février 2009.

En effet, toutes les organisations syndicales sont unanimes pour noter une inflexion dans la politique gouvernementale, des avancées grâce à l’ampleur du mouvement du 29 janvier, mais notent également l’insuffisance des mesures proposées et l’absence de responsabilités du patronat.

Pour autant il n’a pas été facile de trouver des formules communes pour traduire cette appréciation du sommet social. Malgré ces difficultés, toutes les organisations ont réaffirmé leur engagement dans l’intersyndicale (voir les détails des positions de la CFDT dans les Infos rapides n° 5, 9, 13 et 16).

Une prochaine réunion est d’ores et déjà prévue le lendemain du jour de la mobilisation soit le 20 mars 2009.



Déclaration commune des organisations syndicales
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA,
du 23 février 2008.

La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance.

En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.

Les organisations syndicales CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le Président a refusé catégoriquement d’augmenter le Smic, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires…

A cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités.

La crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d’emploi, d’utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.

Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.

En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :

* défendre l’emploi privé et public ;
* lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales ;
* exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités ;
* défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité.

Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.

Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.

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