mardi 10 février 2009

Intersyndicale du 9 février 2009

Intersyndicale du 9 février 2009

Après l’intervention télévisée du chef de l’Etat le 5 février et en attendant qu’il reçoive les partenaires sociaux le 18 février, cette intersyndicale1 a été traversée par deux lignes stratégiques assez marquées.

Pour les uns, la préoccupation principale est de trouver une nouvelle date de mobilisation pour défendre « l’emploi, les salaires, les services publics… ».

Pour d’autres, et particulièrement la CFDT, il s’agit de mettre l’action au service de résultats pour les salariés. La mobilisation du 29 janvier a conduit à la rencontre du 18 février. Celle-ci doit permettre de démarrer un vrai processus de dialogue. Des réponses doivent être immédiates, d’autres nécessitent du temps. Il faut y aller sur des priorités en phase avec l’urgence et la nature de la crise : l’emploi, le pouvoir d’achat des plus modestes, la gouvernance des entreprises afin de concrétiser les moyens de conditionnement des aides publiques et de peser vraiment sur la création et la redistribution des richesses. Le débat a donc consisté à trouver la voie du compromis recherché par tous parce que, pour l’instant, tout le monde semble tenir à la préservation de l’unité.

L’intersyndicale a donc décidé d’une journée de mobilisation le 19 mars. Son contenu, son sens et ses modalités seront définis dans une nouvelle réunion intersyndicale le 23 février qui devra évaluer ce qui se sera passé le 18 février.

Ci-joint le communiqué des organisations syndicales.


Communiqué commun des organisations syndicales

CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa

L’intervention télévisée du président de la République a été marquée par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu’à présent restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5 janvier.

L’annonce d’une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la formulation d’un certain nombre de pistes constitue un élément important. Mais malgré un changement de ton le président de la République maintient pour l’essentiel ses orientations en matière de politique économique et sociale

Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les discussions nécessaires à l’ensemble des revendications de la déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat prenne ses responsabilités.

C’est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de maintenir la pression dans l’unité d’action. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire les mobilisations nécessaires.

Elles décident d’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier :

  • donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique ;
  • améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités dans les politiques salariales ;
  • orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat ;
  • préserver et améliorer les garanties collectives ;
  • réglementer la sphère financière internationale.

Paris, le 9 février 2009

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