jeudi 24 juillet 2008

COMMUNIQUE DE PRESSE

COMMUNIQUE DE PRESSE







236 voix pour casser plus d’un siècle de progrès social



236 députés de la majorité présidentielle viennent de voter une régression sociale sans précèdent sur le temps de travail qui entrainera les entreprises dans la voie d’un dumping social aux conséquences très lourdes pour les salariés :

- L’employeur pourra désormais dépasser le contingent d’heures supplémentaires sans avoir à demander l’autorisation à l’inspection du travail sous réserve de ne pas dépasser 48 heures par semaine soit 405 heures par an. Le seuil de déclenchement du repos compensateur et son montant deviennent négociables au niveau de l’entreprise. Ainsi, les salariés seront désormais amenés à faire plus d’heures supplémentaires avec des contre parties fortement réduites.



- Les conventions de forfait, réservées jusqu’alors aux cadres, sont étendues aux « salariés autonomes ». La limite du forfait est portée à 235 jours par an (218 avant) et pourra même atteindre 282 jours dans les entreprises qui auront négocié ce point. C’est la porte ouverte au gré à gré, c’est, de fait, une remise en cause de la réduction du temps de travail. Les heures supplémentaires seront majorées de 10 % au lieu de 25 % actuellement.



- Pour négocier l’aménagement du temps de travail (variation de la durée hebdomadaire, nombre de jours RTT…) l’employeur devra passer un accord qui aura été approuvé par des syndicats représentant au moins 30 % des salariés et n’aura pas rencontré l’opposition des syndicats représentant 50 % des salariés.



Un autre choix économique est possible : La réduction du temps de travail, a permis la création de 400000 emplois pérennes et à temps plein (contrairement aux emplois précaires et à temps très partiel crées aujourd’hui) et contribué ainsi à la relance de l’économie.

Dans le secteur des transports, les impacts seront importants sur la sécurité, sur l’accidentologie au travail et lors des trajets, sur les conditions de travail et de vie familiale. Les effets sur le pouvoir d’achat seront par contre limités (les heures supplémentaires dépendent du carnet de commande et non pas du salarié) sans pour autant répondre aux légitimes revendications des salariés.

En fait, ce que propose les 236 voix, c’est si les 35 heures ne vous permettent pas de vivre dignement, travaillez en 40, 48 voire plus….

L’heure est à la mobilisation. Fixer une limite aux nombre d’heures que les salariés doivent effectuer est l’une des revendications les plus anciennes et les plus fondamentales.

Contact :

Daniel Métrich

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que pensez-vous de cette analyse sur ce site, le débat a l'air tranché !!!
http://www.delitsdopinion.com/