Le feuilleton SeaFrance continue. Cette fois, le président de la SNCF (dont SeaFrance est une filiale) Guillaume Pepy s'est dit prêt mercredi soir à proposer un reclassement dans l'entreprise à «l'ensemble des salariés» de SeaFrance en cas d'échec du projet de reprise de la compagnie par la société coopérative (Scop), porté par la CFDT.
Ce matin, le ministre des Transports, Thierry Mariani, reçoit à 10 heures les représentants du projet de coopérative ouvrière (Scop) et ceux de la SNCF.
Interrogé lors d'une rencontre avec la presse sur la possibilité de l'offre de reclassement pour les 880 salariés de SeaFrance, menacés de perdre leur emploi en cas de cessation d'activité, la patron de la SNCF a déclaré que tous pourraient retrouver un emploi à la SNCF «sans une journée de chômage».
Ce jeudi matin, sur France Info, Eric Vercourtre a ironisé sur la proposition: «On veut nous vendre du vent». «J'ai cru à un 1er avril, poursuit-il. 300 anciens salariés de SeaFrance sont actuellement aux prud'hommes parce qu'il n'ont pas reçu de propositions de reclassement de la part de la SNCF (au cours d'un premier plan social), alors 800...» Quant à devenir cheminot, hors de question pour ce salarié fort de 30 ans d'expérience dans la marine: «Ma ville c'est Calais, je ne vois pas aller conduire un bus à Strasbourg».
Seul un «petit nombre» de salariés pourrait être reclassé «sur place»
Affirmant avoir déjà fait cette proposition à plusieurs reprises, le patron de la compagnie ferroviaire, maison-mère de SeaFrance, a toutefois précisé que, dans un tel cas de figure, seul «un petit nombre» de salariés pourraient retrouver un emploi «sur place». Il a également souligné que les emplois proposés ne seraient «pas dans les mêmes métiers», évoquant notamment la possibilité pour les salariés de SeaFrance de devenir chauffeurs d'autocars.
Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont renvoyé mercredi la balle dans le camp du président Nicolas Sarkozy, jugeant que sa proposition avancée deux jours plus tôt de racheter la compagnie de ferries en Manche avec des indemnités de licenciement n'était «pas faisable». La solution esquissée lundi par le président de la République «ne peut être envisagée en raison de l'insécurité juridique qu'elle engendre», ont écrit les leaders de la CFDT, qui défendent ce projet.
Candidat du PS à la présidentielle et rival de Nicolas Sarkozy, François Hollande a dit «comprendre» la réaction de la CFDT : «Comment demander à des familles des salariés de mettre leurs indemnités de licenciement, fussent-elles abondées par une prime (...) pour devenir exploitants d'une entreprise dont ils n'auraient en définitive aucun actif en pleine propriété?»
Il manque 50 millions pour boucler le dossier de la Scop
Nicolas Sarkozy, qui suit de très près la question de l'emploi et des restructurations à trois mois de la présidentielle, a pris tout le monde de court lundi en décidant d'aider les SeaFrance, alors que ses ministres étaient peu optimistes. Le président a demandé à la SNCF d'apporter son aide en versant aux salariés des indemnités exceptionnelles, qui pourraient atteindre 50 à 60 000 euros, pour leur permettre de les réinjecter dans la coopérative.
En préalable à ces mesures, Nicolas Sarkozy jugeait toutefois «inéluctable» la liquidation définitive de la compagnie. Le dossier de la Scop, pour laquelle il manque 50 millions d'euros, doit être rendu vendredi soir, avant une ultime audience lundi devant le tribunal de commerce de Paris. Les défenseurs de la Scop affirment toutefois que «des solutions existent» pour financer leur projet, par le biais d'un prêt remboursé en vendant un navire à une société d'économie mixte.
SeaFrance emploie 880 personnes en CDI à Calais (Pas-de-Calais) et génère au moins autant d'emplois indirects.
Ce matin, le ministre des Transports, Thierry Mariani, reçoit à 10 heures les représentants du projet de coopérative ouvrière (Scop) et ceux de la SNCF.
Interrogé lors d'une rencontre avec la presse sur la possibilité de l'offre de reclassement pour les 880 salariés de SeaFrance, menacés de perdre leur emploi en cas de cessation d'activité, la patron de la SNCF a déclaré que tous pourraient retrouver un emploi à la SNCF «sans une journée de chômage».
Ce jeudi matin, sur France Info, Eric Vercourtre a ironisé sur la proposition: «On veut nous vendre du vent». «J'ai cru à un 1er avril, poursuit-il. 300 anciens salariés de SeaFrance sont actuellement aux prud'hommes parce qu'il n'ont pas reçu de propositions de reclassement de la part de la SNCF (au cours d'un premier plan social), alors 800...» Quant à devenir cheminot, hors de question pour ce salarié fort de 30 ans d'expérience dans la marine: «Ma ville c'est Calais, je ne vois pas aller conduire un bus à Strasbourg».
Seul un «petit nombre» de salariés pourrait être reclassé «sur place»
Affirmant avoir déjà fait cette proposition à plusieurs reprises, le patron de la compagnie ferroviaire, maison-mère de SeaFrance, a toutefois précisé que, dans un tel cas de figure, seul «un petit nombre» de salariés pourraient retrouver un emploi «sur place». Il a également souligné que les emplois proposés ne seraient «pas dans les mêmes métiers», évoquant notamment la possibilité pour les salariés de SeaFrance de devenir chauffeurs d'autocars.
Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont renvoyé mercredi la balle dans le camp du président Nicolas Sarkozy, jugeant que sa proposition avancée deux jours plus tôt de racheter la compagnie de ferries en Manche avec des indemnités de licenciement n'était «pas faisable». La solution esquissée lundi par le président de la République «ne peut être envisagée en raison de l'insécurité juridique qu'elle engendre», ont écrit les leaders de la CFDT, qui défendent ce projet.
Candidat du PS à la présidentielle et rival de Nicolas Sarkozy, François Hollande a dit «comprendre» la réaction de la CFDT : «Comment demander à des familles des salariés de mettre leurs indemnités de licenciement, fussent-elles abondées par une prime (...) pour devenir exploitants d'une entreprise dont ils n'auraient en définitive aucun actif en pleine propriété?»
Il manque 50 millions pour boucler le dossier de la Scop
Nicolas Sarkozy, qui suit de très près la question de l'emploi et des restructurations à trois mois de la présidentielle, a pris tout le monde de court lundi en décidant d'aider les SeaFrance, alors que ses ministres étaient peu optimistes. Le président a demandé à la SNCF d'apporter son aide en versant aux salariés des indemnités exceptionnelles, qui pourraient atteindre 50 à 60 000 euros, pour leur permettre de les réinjecter dans la coopérative.
En préalable à ces mesures, Nicolas Sarkozy jugeait toutefois «inéluctable» la liquidation définitive de la compagnie. Le dossier de la Scop, pour laquelle il manque 50 millions d'euros, doit être rendu vendredi soir, avant une ultime audience lundi devant le tribunal de commerce de Paris. Les défenseurs de la Scop affirment toutefois que «des solutions existent» pour financer leur projet, par le biais d'un prêt remboursé en vendant un navire à une société d'économie mixte.
SeaFrance emploie 880 personnes en CDI à Calais (Pas-de-Calais) et génère au moins autant d'emplois indirects.
LeParisien.fr
2 commentaires:
Vous me faites marrer les prolos de la mer: on vous propose de vos gaver de thunes pour reprendre votre boutique à prix d'amis et là 1/ vous préférez votre pognon 2/ vous baissez vos frocs 3/ vous repartez avec vos paluches sur les coucougnettes. C'est drôle, même si un peu tragique. Quand il s'agit de s'assumer et de prendre des risques, plus personne. Quand il s'agit d'aller sucer l'Etat & co, là vous êtes doués. Vous allez finir liquidés, au chomdu et vu le niveau moyen, on risque pas de vous revoir avant longtemps. Tchao les pantins.
Whaouww t'es marrante la mignonne, va jouer avec tes bouboulles ça à l'air de te démanger..
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