lundi 23 janvier 2012



Syndicat Maritime Bretagne

Lorient le 23 janvier 2012

Communiqué du bureau du Syndicat Maritime Bretagne
 
Indépendamment de la procédure de radiation décidée par le bureau National Confédéral, le Syndicat Maritime Bretagne réaffirme son soutien sans réserve aux salariés de Sea France licenciés à la suite de la liquidation de leur entreprise.

Le Syndicat Maritime Bretagne considère qu’il est grand temps de recentrer le débat sur le sort de ces femmes et de ces hommes qui ont placés de longue date leur confiance dans la CFDT pour assurer la défense de leurs intérêts et de leurs emplois.

Le Syndicat Maritime Bretagne encourage la reprise du dialogue dans une sérénité retrouvée  en laissant de côté toute idée partisane.                         Il est souhaitable de se concentrer exclusivement sur la recherche d’une solution pour  remettre l’avenir et la détresse des salariés au cœur du débat.

Le Syndicat Maritime Bretagne s’étonne qu’il soit reproché au Syndicat Maritime Nord d’avoir voulu privilégier une solution, en son temps soutenue par le gouvernement, et permettant le maintien de 800 emplois face à une hypothétique proposition de reprise qui laissait 500 marins au sec !

Les professionnels de la mer que nous sommes savent  trop bien ce que peuvent valoir les promesses de Louis Dreyfus Armateur dont la main n’a pas tremblé pour licencier 80% de ses marins français lors de la mise en place du pavillon Kerguelen, première étape vers le pavillon RIF qui est  aujourd’hui classé « de complaisance » par ITF à la demande  des organisations syndicales françaises dont la CFDT.

La solution naïvement défendue par le gouvernement, notre Confédération Nationale et le Syndicat Maritime Normandie mène tout droit à l’abandon du pavillon national et des emplois français sur le détroit.

La CFDT ne peut cautionner aujourd’hui cette solution pour le transmanche sachant qu’elle risque, demain, d’entraîner la disparition du pavillon français et de ses marins.
                               
Marcel Tanguy                            Le Bureau du Syndicat Maritime Bretagne.
Secrétaire général.
                                                                  

4 commentaires:

Anonyme a dit…

« une hypothétique proposition de reprise qui laissait 500 marins au sec ! »

Il ne faut pas oublier qu’il y a 3 ans LDA proposait de reprendre la totalité des employés et des bateaux : soit plus de 1500 personnes et 6 bateaux.

« Louis Dreyfus Armateur dont la main n’a pas tremblé pour licencier 80% de ses marins français »

D’après mes souvenirs, LDA avait annoncé que les bateaux de Seafrance seraient restés pavillon francais. D’ailleurs, ils ont passé récemment le Norman Spirit en pavillon francais...

PYH

Claude Huchet a dit…

Où était PYH quand la Dreyfus à viré tout le monde en 86/87 ( j'ai ma petite idée sur la question )
Tout celui qui oublie son passé est condamné à le revivre.
Les armateurs naviguent, en général, en fonction des aides de l'état (l'argent des contribuables) qui leur sont proposées.
La proposition de reprise de LDA laissait effectivement 500 marins au sec, c'est une simple soustraction 800-300 = 500.
Il ne faut pas confondre ce qui est mis sur la table des négociations et ce qui est diffusé dans la presse.
Quant à ce que LDA avait annoncé ou promis s'agissant du pavillon...
Tous les marins d'expérience savent ce que valent annonces ou promesses d'armateur.
Tu connais mon adresse PY si tu veux les éclaicissements qui te manquent à l'évidence,
Tu passes quand tu veux

Claude Huchet

Anonyme a dit…

Salut Claude,

Pour info, je ne suis ni pro LDA, ni anti syndicat.

Reprenons ta phrase « celui qui oublie son passé est condamné à le revivre »
Justement ! N’oublions pas les erreurs commises par le syndicat maritime Nord CFDT si l’on ne veut pas revoir un tel gâchis.

Pour cela, un communiqué sur la remise en question des choix fait par le syndicat maritime Nord aurait été plus logique. Au lieu de ça, on lit un communiqué critiquant une compagnie qui « aujourd’hui » crée de l’emploi français et propose des solutions pour en sauver.

Pour finir, je ne me fie pas à ce qui est écrit dans la presse mais au CE de LDA.

Pour des éclaircissements, qui d’après toi me manquent, ça serait avec plaisir.

Pierre-Yves HUCHET

Claude Huchet a dit…

Salut Pierre-Yves,

Ce n'est pas d'aujourd'hui que la SNCF veut se débarasser de SEAFRANCE.

Le choix d'un ancien directeur qui aujourd'hui est en train de fossoyer l'Hydro en est une bonne preuve.

Ce n'est pas dans les Comptes-rendus du CE de LDA que l'on peut avoir des infos sur le Syndicat Maritime Nord, pour l'instant condamné avant d'avoir été jugé.

Les faits sont plus complexes que tu ne le penses et il faut se garder des jugements hâtifs.Se demander, par exemple, pourquoi François Chérèque demande aux marins de Seafrance d'adhérer à la section LDA alors qu'ils n'y sont pas employés; t'as une idée là dessus ?

Il y aura sans doute une explication à la prochaine réunion du CE de LDA...

Tourner sept fois sa langue...

C'est sans doute ce qu'auraient du faire les officiers de LDA qui se sont prononcé pour le RIF .

Les marins français(et les syndicats qui les défendent) n'ont pas fini de ramer pour rattraper les propos de quelques uns de nos collègues.

Mais c'est une autre histoire !

Quoique...

Claude