mardi 29 mars 2011

Brittany Ferries. Cap sur l'Espagne



C'est le premier voyage commercial pour Cap Finistère, le ferry de Brittany Ferries qui a mis le cap, hier, au départ de Roscoff, sur Bilbao. L'Espagne est l'un des axes de développement pour la compagnie bretonne, qui va proposer désormais sept allers-retours par semaine entre l'Angleterre et l'Espagne, ce qui va en faire une véritable autoroute de la mer. Cette première traversée était l'occasion pour Jean-Marc Roué, président du conseil de surveillance de Brittany Ferries, d'annoncer les résultats 2009-2010. Brittany Ferries, dont le coeur de cible est bien la clientèle britannique, subit aussi sur cet exercice les conséquences du contexte économique déprimé depuis ces dernières années.
Guerre des prix
Du 1er octobre 2009 au 30septembre 2010, le chiffre d'affaires consolidé s'affiche à 344,4millions d'euros, en hausse de 3,7% par rapport à l'exercice précédent. 57% du chiffre d'affaires, soit 196,8millions d'euros, proviennent du secteur passagers, 63,2millions d'euros, soit 18% du chiffre d'affaires, des ventes à bord, le fret à 77,1millions d'euros représente 23% de l'activité. Cette croissance résulte notamment de l'augmentation tarifaire car la compagnie n'a pas voulu entrer dans la guerre des prix qui touche le Transmanche et notamment le Détroit. Elle s'explique aussi par le développement de la compagnie sur l'Espagne.
Le poids de la livre

Jean-Marc Roué n'a pas caché, hier, que la parité monétaire, avait des retombées sur les comptes de l'entreprise. Une livre qui a chuté, un euro fort font que Brittany Ferries «n'est pas à l'équilibre positif». Si le chiffre d'affaires a progressé, ce n'est donc pas le cas du résultat net consolidé. Sur cette question, Jean-Marc Roué s'est refusé hier à fournir de chiffre précis. Sur l'exercice 2008-2009, les résultats étaient négatifs à hauteur de 5,6millions d'euros. Pour l'exercice 2009-2010, le déficit devrait être du même ordre de grandeur. Rationalisation des coûts, espoir de voir remonter la livre sterling, cela donne de bons espoirs aux équipes de Brittany Ferries de retrouver l'équilibre. En attendant, la compagnie doit louvoyer. L'armateur constate un retour des clients vers le ferry et notamment sur les lignes longues. De septembre2009 au 1er octobre 2010, Brittany Ferries a transporté 2,2millions de passagers, sur l'ensemble de ses lignes, un chiffre en retrait de 1,6%. Le trafic entre la Grande-Bretagne et l'Espagne (Santander) affiche une progression de 32,5 % à 200.000 passagers. Preuve que l'Espagne doit être au coeur de la stratégie de la Brittany Ferries.



Catherine Magueur

lundi 28 mars 2011

Collision dans la Manche: le patron-pêcheur décède


Le "Condor Vitesse" est entré en collision avec "Les Marquises", ce matin, au sud de Jersey.


"Les Marquises", un caseyeur de Granville et le "Condor Vitesse", l’un des navires de Condor Ferries qui assure la liaison entre Saint-Malo et Jersey, sont entrés en collision alors qu'il y avait un épais brouillard sur zone.

Les 3 marins du caseyeur sont tombés à l'eau et ont été secourus par un autre bateau de pêche granvillais et par le Ferry. Le patron-pêcheur a été retrouvé plus tard que les deux autres membres d’équipage, qui, eux, avaient pu se réfugier sur la coque de leur navire. Il est décédé. Il avait été secouru en état d’hypothermie, par un autre chalutier, le Joker, qui pêchait dans le secteur. Les deux autres pêcheurs sont indemnes.



Le navire de pêche immatriculé à Granville serait actuellement entre deux eaux. La collision s'est passé à 30km à l'ouest de Granville.
Le Condor Vitesse a repris la mer avec ses passagers. Une enquête est en cours.
Sylvaine Salliou

Japon. À bord du câblier Lodbrog la pression monte






26 mars 2011 -

«On ne parle que de ça. L'équipage a peur, les familles aussi. On ne veut pas y aller.» À bord du Lodbrog, le câblier français actuellement en stand-by à Kagoshima, dans le sud du Japon, la tension est encore montée d'un cran, hier.



En jeu, la suite du voyage, qui doit les mener à environ 130 km de Fukushima, à proximité de la zone irradiée, pour y réparer des câbles sous-marins endommagés par le séisme du 11mars.



Abandon de poste



Reste à savoir s'il y a vraiment un moyen de s'y opposer, s'inquiétait, hier, un des 18 Français de l'équipage, joint à bord. «L'armateur Louis-Dreyfus nous l'a clairement dit et répété: un débarquement volontaire, c'est le licenciement pour abandon de poste, sans indemnités chômage.» Déjà échaudé par un mouvement avorté sous la pression mardi dernier à Taïwan, port d'attache du Lodbrog, l'équipage est sur les dents. «Il suffit d'être assez nombreux à refuser de partir pour que le bateau soit bloqué. Mais avant de lancer un mouvement, il faudrait être sûr que tout le monde suive. Sinon, malheur à ceux qui feront le premier pas...», explique le marin, qui dit chercher avec ses camarades des recours juridiques.



«J'aimais beaucoup cette boîte...»



La situation est d'autant plus inattendue, ajoute-t-il, que l'armateur français, qui a réaffirmé, hier, dans un communiqué qu'il ne fera courir aucun risque à ses équipages, a très bonne réputation. «J'aimais beaucoup cette boîte mais désormais, les rapports de confiance sont très altérés. On a l'impression qu'ils vont nous faire prendre des risques pour satisfaire leurs clients. J'en viens à penser à ma reconversion.» Et d'ajouter: «Sans la pression financière, on serait déjà tous partis.»



Benjamin Brehon

samedi 19 mars 2011

Liaison Maritime Belle-ile/Quib du 19 Mars

Chers camarades, insulaires, touristes, résidents d'infortune ou pas :

L"adage se confirme, pas d'eau, pas de bateaux; trop d'eau, pas d'autos.
Quitter Belle Ile  ce Samedi 19 Mars 2011 n'est pas des plus aisés, départ à 06h00, 07h00 puis 12h30, 15h30, 17h00(sans autos) et enfin 18h20 pour les  noctambules. 
Un Navire à passager type "Enez" à 09h30 au départ de "Le Palais" aurait socialement et économiquement  été le Bienvenu pour Tous.
Les départs de Quiberon ce jour sont tout aussi fantasques, Dommage.











vendredi 18 mars 2011

Réunion GASPE/NAO


FEDERATION GENERALE DES TRANSPORTS ET DE L'EQUIPEMENT (F.G.T.E.)

UNION FEDERALE MARITIME

REUNION DU GASPE LE 16 MARS 2011 A NANTES

La CFDT est représentée par Jean Luc ILLIAQUER et Joël JOUAULT.

5 points à l’ordre du jour :

1 – SMIC et GRILLES DE SALAIRES


Le GASPE est enfin favorable à la mise en place du SMIC pour le 1er salaire de référence. Ce qui revient à dire : que plus aucun salaire ne sera inférieur au SMIC, de même l’heure de travail sera revue et les heures supplémentaires seront conformes à l’application du code du travail sans impact de l’indemnité de nourriture.

Cependant le GASPE serait sur la base d’une position embarquée et non embarquée, sans aborder l’imposition ou non sur une partie.

La CGT rappelle le rapport des 40 % et 60 %, FO a été muette sur ce sujet.

L’UFM CFDT souhaite que la transposition de la MLC 2006 aille à l’encontre du code du travail qui l’interprète comme un élément de salaire.

Néanmoins ce débat verra une proposition à la réunion de la CNCMM le 3 mai 2011.

2 – CONVENTIONS COLLECTIVES

Le GASPE souhaite mettre à jour les conventions collectives au regard du code des transports (les CDI – CDD, les indemnités de licenciement, les situations précaires : les saisonniers et les primes ou 13ème mois au prorata temporis dans l’entreprise etc.).

La CFDT est favorable à cette relecture et lever toutes les restrictions faites lors de l’extension des conventions collectives.


3 – N A O

Le GASPE souhaite un accord de branche sans avoir de négociations salariales dans les compagnies, ainsi il fait 2 propositions :
• Soit 1,4 % avec négociations au sein des compagnies des passages d’eau.

• Soit 1,7 % au 1er janvier 2011 sans négociation dans les compagnies sans pour cela ne pas avoir de rencontre sur des sujets liés aux accords d’entreprise.
Ensuite un engagement à revoir les barèmes minima pour les rendre conformes aux exclusions faites par la Direction Générale du travail.

L’UFM CFDT vous demande votre avis, nous attendons vos remarques, suggestions et votre avis.

L’UFM CFDT demande la mise en place d’une retraite supplémentaire.

La CGT a demandé une amélioration, au-delà du 4ème mois du salaire (complément de santé) jusqu’aux 3 ans ou avant la décision d’inaptitude à la navigation.

La CFDT souhaite un accord pour protéger les capitaines et dans certains cas le Chef Mécanicien lorsque les tribunaux les incriminent en cas d’accident et leur responsabilité mise en cause.

Sur ces sujets le GASPE va étudier et faire des propositions.

4 - Représentativité

Les élections dans cette activité font ressortir tous collèges confondus officiers et PEX /

CFDT     CGT     FO

54 %      48 %     4 %

Cette étude a été demandée par l’Administration pour mesurer la représentativité en 2012, ce qui revient à dire que FO ne sera plus conviée aux réunions paritaires du GASPE.

5 - Frais de déplacement

Sur la base d’un représentant par collège (1 représentant officier – 1 représentant PEX) à charge des organisations syndicales d’assurer cette représentativité dans les instances nationales sur les barèmes de l’URSSAF.

Cette réunion semble balisée de bonnes intentions, sortir des exclusions ou réserves faites par la Direction Générale du travail pour une extension complète.

L’UFM CFDT attend vos avis pour orienter la position à tenir.

Prochaine réunion le 19 mai 2011 (à Rennes) sur les minima.


 

samedi 12 mars 2011

Accident en mer. Le mât était pourri

http://www.beamer-france.org/BanqueDocument/pdf_259.pdf


12 mars 2011 -

L'enquête rendue par le BEA Mer, après un grave accident survenu cet été, à bord d'un vieux gréement en rade de Brest, est un véritable coup de massue dans le monde de la navigation associative.
C'était le 25août, à bord du Notre-Dame-de-Rumengol géré par l'association An Test. Lors d'un empannage, le mât arrière de la gabare casse dans sa partie supérieure et s'écrase sur un couple, en blessant grièvement une femme de 28 ans. La passagère est évacuée par hélicoptère, la jambe broyée au niveau de la cheville (elle est toujours à ce jour en arrêt de travail).

Manque d'entretien

Tous ceux qui naviguent savent à quel point le risque zéro n'existe pas en mer. Particulièrement en embarquant des passagers et a fortiori sur des voiliers lourds et rudimentaires... L'accident qui s'est produit cet été sur le Notre-Dame-de-Rumengol a profondément secoué l'association AnTest, réputée pour son sérieux et la qualité de son encadrement. Le Notre-Dame-de-Rumengol bénéficie d'une solide structure associative et d'un véritable statut d'exploitation commercial (Nuc). Son chef de bord est diplômé et expérimenté. Il est aussi charpentier de marine. Il assure effectuer une fois par semaine une veille régulière des éléments de sécurité et de la mâture. Seulement, ce jour-là, alors que le vent souffle à une vingtaine de noeuds, la sortie devant Brest vire au cauchemar. Les enquêteurs vont remarquer l'état dégradé du mât et constater son entretien insuffisant (l'absence de peinture et de la pourriture à l'endroit de la casse). «C'est par manque d'entretien que le mât est tombé». Elément que réfute tout de go l'association, qui assure que le mât a été régulièrement entretenu et vérifié. «En revanche, nous admettons avoir fait un mauvais choix de bois pour ce mâtinstallé en 2008», reconnaît la directrice d'An Test, Evelyne Cran.

Fabrication maison

En 2001, l'association ne donne pas suite à un devis commandé au chantier du Guip. Elle opte pour une fabrication maison, comme elle l'a déjà fait à trois ou quatre reprises en 30 ans d'existence. Les membres de l'association choisissent et entreposent pendant deux ans un tronc de pin avant de le travailler. Un mât en bois massif plutôt qu'un lamellé-collé proposé par le chantier. Même si cette technique de construction permet de choisir et d'utiliser des bois plus secs et de fabriquer des ensembles qui travaillent moins.

Champignons

Comment un mât en pin massif peut-il pourrir en deux ans? L'examen technique montre que l'eau s'est infiltrée et que le mât a été rongé par les champignons, occasionnant un point de faiblesse et sa rupture. Malgré les contrôles à la pointe de couteau effectués par le chef de bord et son équipier, le point de faiblesse n'a pas été remarqué sur le mât peint, la surveillance étant plus aisée sur un mât verni ou huilé. Le bureau d'enquêtes a aussi regretté que l'on ne puisse pas réduire la surface de cette voile arrière (38 m²) par vent soutenu. Une risée plus forte au moment de l'empannage (une rafale de 36 noeuds enregistrée dans l'après-midi au Portzic) ayant probablement entraîné la rupture du mât fragilisé. Mais les recommandations du BEA Mer vont bien au-delà et pourraient, si elles sont suivies par l'administration, ébranler un milieu déjà fragilisé.
Stéphane Jézéquel