N.A.O 2008
le 07 mars 2008
Avec l’accord de la CGT pour une augmentation annuelle de 2,2 %, le GASPE a atteint son seul objectif, sans effort et à moindre coût. Les chiffre affinés, par les spécialistes financiers, portent l’inflation à 2,7 %.
Il est vrai que lors de la réunion du 11 février, la CFDT a été la seule Organisation Syndicale à s’opposer aux volontés du GASPE et aux faux prétextes invoqués. Le rattrapage étant garanti par l’effet rétroactif au 1er janvier, aucun impératif ne poussait à la signature d’un accord à la va vite. Les Compagnies et Conseils Généraux n’éprouvent aucune difficulté comptable à faire une régularisation sur un bulletin de salaire.
Le GASPE obtient toutefois la signature d’un accord NAO, en une quinzaine de minutes de parlotte sur ce sujet, en fin de séance. La méthode est choquante et souligne la considération porter aux marins.
Chacun assume ses responsabilités comme il l’entend, celles de la CFDT se fixent sur l’application du droit et dans la défense des intérêts de l’ensemble des marins.
Dans les grandes Compagnies des NAO sont organisées, ces négociations peuvent faire évoluer le taux d’augmentation fixé par le GASPE, ce n’est pas le cas pour les salariés des Conseils Généraux et PME.
La CFDT s’emploie à maintenir le pouvoir d’achat, sujet plus que jamais d’actualité et qui reste la préoccupation quotidienne de chaque foyer. Les signataires de l’accord « salaires à minima 2008 » ne s’en soucient pas, car en toute connaissance de cause, ils laissent les matelots, matelots qualifiés, graisseurs, ouvriers mécaniciens et timoniers, en dessous du SMIC donc sous le salaire minima légal.
De fait, la grille ne peut être étendue, l’augmentation ne s’applique qu’aux Armements adhérents du GASPE, un beau cadeau aux autres Armateurs et un aviron tordu aux salariés qui rament. A croire que la dimension nationale de ces négociations dépasse certain participant, plus aguerri aux compromis locaux.
Autres conséquences désastreuses, la signature de l’accord pesait sur la modification des Articles des Conventions Collectives frappés d’exclusions par le décret d’extension. Le GASPE n’a pas tenu ses engagements de 2007, sauf la parole donnée, plus rien ne le presse d’aller vers l’élargissement au service privé, de revoir les modalités d’attribution de la prime de fin d’année, d’ancienneté, le versement de l’indemnité de nourriture toutes positions et de considérer les temps d’attentes en temps de travail effectif.
L’Union Fédérale Maritime CFDT ne renonce pas à ses orientations, qui pour être en permanence sur le terrain correspondent totalement aux attentes des marins des passages d’eau des services publics et privés. Le GASPE a encore une chance d’être la référence nationale du secteur d’activité, mais le temps presse et il n’est pas le seul groupement d’Armateurs.
Sauveur FELE
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