vendredi 13 décembre 2013

Les syndicats de Veolia réclament la démission du PDG Antoine Frérot

Les syndicats du groupe ont réclamé la démission de leur PDG, ce jeudi 12 décembre. Ils estiment que "le fossé n'a jamais été aussi profond" entre la direction et les salariés.
Antoine Frérot, le PDG de Veolia , doit faire face à la fronde des salariés du groupe. (Eric Piermont-AFP)
Antoine Frérot, le PDG de Veolia , doit faire face à la fronde des salariés du groupe. (Eric Piermont-AFP)
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La direction de Veolia semble avoir réussi à unir les syndicats du groupe... contre elle. La CFDT, mais aussi la CFE-CGC, la CGT et FO ont, en effet, réclamé, jeudi 12 décembre, la démission de leur PDG, Antoine Frérot. Mais aussi celle du comité exécutif et du conseil d'administration du groupe, estimant dans un communiqué commun que "le fossé n'a jamais été aussi profond entre les dirigeants et les salariés"."Il est insupportable d'assister sans rien faire au démantèlement du groupe. Pour nous la stratégie n'est toujours pas claire et, en cela, la stratégie d'Antoine Frérot, c'est surtout de donner des dividendes aux actionnaires sans vision sur l'avenir de Veolia", a ainsi déclaré à l'AFP Hervé Deroubaix, délégué central CFDT. 

Les syndicats dénoncent les "restrictions quotidiennes"

Les quatre branches de Veolia Environnement (Eau, Propreté, Energie et Transport) subissent, selon l'intersyndicale, "des restrictions quotidiennes et restructurations qui ne tiennent pas compte des services publics que nous assurons".
De plus, "il n'y a que des cessions annoncées, qui ne se terminent jamais tout à fait... Transport et SNCM, Dalkia, SADE et pourquoi pas l'Eau et la Propreté France ?", dénonce-t-elle.
Les quatre principales organisations syndicales du groupe "demandent la démission du comité exécutif et du conseil d'administration", constatant que "le dialogue social est tronqué" et que les "seuls interlocuteurs" du groupe "sont les actionnaires du conseil d'administration".
Le groupe a annoncé, début décembre la suppression en 2014 de 700 postes sur les 15.000 que compte sa branche eau, en plus des 1.500 déjà annoncées en mars. Il a également annoncé la mise en vente de sa filiale d'ingénierie de l'eau SADE, qui emploie près de 9.000 personnes, dont les deux tiers en France.
   

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