dimanche 29 mai 2011

La métamorphose du Guerveur en yacht

Ceux qui l'ont pris pour aller à Belle-Ile ne le reconnaîtront pas. Racheté par un particulier, le navire a été refondu en yacht. Il accueillera aussi des manifestations à quai.

L'histoireIl y a deux ans, un industriel a racheté le Guerveur au conseil général qui l'avait déclassé de sa flotte. L'homme, patron de la société financière Augefi (stockage des déchets industriels), basée dans la région parisienne, a choisi de faire refondre le navire à Lorient. Il a chargé Michel Fabbri, spécialiste de la navale, depuis plusieurs années, de coordonner les opérations. « L'objectif étant de transformer ce roulier en navire apte à naviguer comme un yacht et qui permette aussi d'être exploité à quai », résume Michel Fabbri.
Présent au Festival interceltique
Il évoque des séminaires, des mariages, des opérations événementielles. « Le bateau sera d'ailleurs présent au Festival Interceltique de Lorient. Son départ n'est pas prévu avant la fin du mois d'août. » De nombreuses sociétés du pays de Lorient sont intervenues pour transformer ce petit paquebot : les sièges à passagers ont été enlevés pour aménager une vaste salle capable de recevoir 300 personnes.
Un salon extérieur protégé par toit de toile a été installé sur le pont supérieur. Dans la cale qui transportait les véhicules, une autre salle de réception a été créée. Le navire est entièrement climatisé. A cela s'ajoutent une cuisine de professionnels, des sanitaires.
Trois cabines de bonne taille
Le propriétaire a demandé que l'on installe trois cabines de bonne taille, pour son usage personnel. La sienne, installée à l'arrière aura vue sur la mer. Elles ont chacune une salle de bain attenante. « L'objectif étant pour lui de naviguer en famille ou avec des amis, mais de le rentabiliser aussi dans l'année, en le louant pour des manifestations. »
Les contacts commerciaux ont d'ailleurs démarré. Si on ignore combien le Guerveur a été acheté au conseil général du Morbihan, Michel Fabbri évoque un montant de travaux supérieur à un million d'euros. Ces derniers jours, les essais en mer ont été concluants.
Le brave Guerveur, construit en 1966, par les chantiers de la Perrière, pour assurer les liaisons entre Quiberon et Belle-Ile a donc encore quelques bonnes années de vie maritime devant lui. Il ne changera pas de nom mais il naviguera sous pavillon Rif (registre international français) et il a été immatriculé à Marseille, seul port apte à délivrer le Rif.


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