samedi 26 février 2011

Veolia porte plainte contre le film documentaire „Water Makes Money“ & Petit arrangements entre Amis chez Véolia.

NB : Je me pose une question simple sans jugement, pourquoi vouloir interdire ce film de diffusion?
La liberté d'expression est elle une utopie dans ce Pays?
Pourquoi empécher le peuple de se faire son avis?
Yann.








Après Paris, Berlin?

Ceux qui portent plainte contre le film „Water Makes Money“ doivent affronter

une tempête. A Berlin, Veolia ne peut plus cacher derrière des contrats secrets

sa « machine à sous » qui lui a rapporté dans les 10 dernières années 1,3

milliard d’euros grâce à la distribution publique de l’eau. Les habitants de

Berlin ont décidé, par référendum, que ces contrats doivent être publiés. Et

voilà qu’il arrive exactement la même chose que ce que le film montre avec

l’exemple de Paris, Bordeaux et Toulouse : des juristes attentifs mettent le

doigt sur les astuces juridiques et les coups-bas cachés dans le contrat du

groupement, qui permettent aux acteurs mondiaux de générer des milliards grâce à

la distribution communale de l’eau. Selon le directeur de l’Institut pour le

droit en matière d’énergie et de la concurrence de l’Université Humboldt à

Berlin, Hans-Peter Schwintowski, une évaluation juridique minutieuse de ces

contrats amène forcément au constat de leur invalidité. La garantie de bénéfices

serait, de fait, une subvention de la Communauté européenne qui aurait dû

recevoir une autorisation, et l’appel d’offres pour l’attribution du contrat

n’aurait pas non plus été réalisé correctement. Donc, la privatisation partielle

de la distribution de l’eau à Berlin serait entachée de nullité et la voie

serait ouverte pour la remunicipalisation. Certes, il faudrait rembourser le

prix d’achat d’environ 1,8 milliard d’euros à Veolia&Co, mais, en contrepartie,

les bénéfices de 1,3 milliard d’euros devront également être remboursés.

Nous n’en sommes pas encore là, à Berlin, mais le premier pas important sur la

voie de la remunicipalisation est fait, comme à Paris et à Bordeaux il y a 5

ans…..



L’opinion publique s’éveille

Un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui ont lu et envoyé notre article

sur l’action en justice de Veolia contre Water Makes Money ! C’est tout

simplement incroyable combien la société civile de libres penseurs et de gens

prêts à agir responsablement a grandi en force et en influence. La nouvelle a

déclenché une vraie vague de l’attention publique, en France comme en Allemagne

et dans les pays voisins. Les journaux Rue 89, Tele Premiere, Télérama en

France, et Die TAZ, Hamburger Abendblatt, Stuttgarter Zeitung, Berliner

Morgenpost, Junge Welt, Badische Zeitung en Allemagne sont quelques exemples de

l’énorme écho qu’a trouvé cette affaire dans la presse. Des chaînes de

télévision ont également manifesté leur intention de traiter ce sujet. Et quand

on regarde notre carte on constate qu’il y a énormément de nouvelles projections

de notre film – c’est magnifique!!!!!!



Ils vont devoir montrer leurs cartes

Nous apprendrons seulement pendant le procès quels points concrets du film sont

concernés par la plainte de Veolia, car le groupe n’est pas obligé de montrer

ses « cartes » avant le procès (chose impossible en droit allemand!). Mais sous

la pression de l’opinion publique, l’avocat de VEOLIA a entre-temps donné

quelques précisions : ils veulent obtenir des « dommages-intérêts justes » pour

la diffamation du groupe. Ils veulent porter plainte contre l’accusation de

corruption, et surtout contre l’utilisation du mot « corruption » dans le film.

La corruption active d’élus communaux, la nomination de représentants du groupe

dans des organes de la Communauté européenne qui décident de l’attribution de

marchés au groupe même, les invitations de hauts représentants de l’Etat et de

membres de commissions sur des yachts à Saint-Tropez peu avant l’attribution de

contrats de plusieurs millions d’euros… tous ces exemples relatés dans le film

n’auraient rien à voir avec de la « corruption »?



Ils commencent à trembler

L’attitude d’ARTE dans cette situation est jusqu’ici fantastique. Le directeur

des programmes déclare dans une interview: « Nous soutenons le film ». ARTE

France organise une grande conférence de presse le 23 février 2011 au sujet de «

Water Makes Money » dans le centre du « pouvoir », à Paris !

Mais depuis que le PDG de Suez a appelé la présidente d’ARTE pour protester

contre la diffusion du film, on commence à trembler dans les bureaux de la

chaîne. Certes, il n’est pas déshonorant de trembler. Face au pouvoir des global

players Veolia et Suez, on a raison de trembler ! Quand un boss d’une entreprise

mondiale n’a rien de plus important à faire que d’intervenir pour empêcher la

diffusion de Water Makes Money, on peut bien évidemment parler d’un grand

honneur pour le film ! Mais cela montre aussi combien il est important pour ces

grands groupes – chacun à sa manière – de bannir ce film de l’espace public.

Contrairement à la chaîne allemande NDR, pour laquelle selon les dires de Veolia

il suffisait en 2006 d’une intervention de l’entreprise pour bannir du petit

écran le film précédent « Wasser unterm Hammer » (« L’eau aux enchères ») , ARTE

et sa présidente soutiennent toujours Water makes Money et maintiennent la date

prévue de diffusion le 22 mars 2011 à 20h40 ! Mais avant ce jour-là, il y aura

certainement un autre coup de téléphone, une autre attaque.



Apprendre du passé

Ce n’est malheureusement pas un fait unique que les grands groupes du business

mondial de l’eau essaient d’empêcher la diffusion de documentaires

embarrassants. Ainsi, le film « Flow » avait été attaqué en justice par SUEZ

après sa diffusion sur ARTE. En première instance, c’est le film qui a gagné,

mais Suez a déjà fait appel du jugement...

L’exemple actuel de l’auteur de Canal+, Denis Robert, montre également ce qui

pourrait être possible dans le procès en diffamation avec demande de

dommages-intérêts contre Water Makes Money. Lui aussi avait été attaqué pour

diffamation et confronté à des réclamations énormes de dommages-intérêts quand

il a dénoncé le blanchiment d’argent chez Clearstream. Avec ce procès,

l’entreprise l’a presque poussé au désespoir et à la faillite. Il a perdu dans

toutes les instances. Seulement maintenant, après 10 années de procédures

judiciaires, la Cour de cassation a constaté que ces récits étaient, pour

l’essentiel, corrects !

Le traitement des journalistes par la justice française a été désapprouvé plus

d’une fois par les instances européennes.



L’ouverture du procès contre « Water Makes Money » n’interviendra peut-être que

dans un an. N’acceptez pas que Water makes Money devienne un nouveau «

Clearstream »!

Pour cette raison : Aidez-nous à diffuser ces informations !

Chaque nouvelle diffusion du film, chaque DVD commandé compliquent les projets

de Veolia et Suez !

Informez vos amis et connaissances et tous les médias sur la date de diffusion

sur ARTE : le 22 mars à 20h40 ! Plus il y a de gens qui attendent la diffusion,

plus cette date sera sûre ! Et nous souhaitons que le 22 mars à 20h40 procure à

ARTE le succès d’audimat que cette chaîne et ses collaborateurs ont d’ores et

déjà mérité !



Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui contribuent à ce que ce film ne

soit pas oublié !
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25 février 2011

L'irruption d'un juge d'instruction dans le dossier Veolia Eau ouest relance l'enquête sur les supposés délits financiers dénoncés par une ex-salariée du groupe. Le siège interrégional de Veolia Environnement a, notamment, été perquisitionné hier, à Rennes.



Certaines enquêtes mettent du temps à démarrer. C'est le cas de celle qui vise Veolia Eau ouest, accusée par une ancienne salariée d'une impressionnante série de supposés délits financiers(«corruption, abus de biens sociaux, emplois fictifs, fausses factures, ententes sur travaux, non-reversement de produits aux collectivités locales»...). Cette salariée, qui quittait l'entreprise, a formulé ces accusations dans un mail adressé en septembre2009 aux syndicats et à quelques salariés du groupe. Accusations que le syndicat FO décidait de porter à la connaissance de la justice, en juillet dernier. Fin août, le parquet de Rennes lançait une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire(LeTélégramme du 10octobre dernier).



Pourquoi une enquête préliminaire au départ?



L'écrasante majorité des enquêtes en France est désormais placée sous le contrôle du parquet, qui dépend hiérarchiquement du ministre de la Justice (politique). Ce choix offre, en théorie, plus de souplesse et permet une enquête plus rapide qu'une information judiciaire confiée à un juge d'instruction (statutairement indépendant du pouvoir politique). C'est également un choix logique dans le cadre d'une dénonciation. L'enquête préliminaire sert de filtre et permet généralement de mesurer la crédibilité des accusations et de ceux qui les formulent. Dans le casprésent, les accusations initiales, très vagues, n'étaient étayées par aucune démonstration. Il convenait donc d'identifier d'éventuelles infractions. C'est sur la base des premières investigations de la police judiciaire que le parquet de Rennes a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour «trafic d'influence, abus de biens sociaux et présentation de comptes inexacts». C'est désormais un juge d'instruction qui pilote l'enquête.



Pourquoi une information judiciaire aujourd'hui?



Les enquêteurs ont entendu l'ancienne salariée. Selon nos informations, celle-ci a maintenu et détaillé précisément ses déclarations initiales. Son mari, ex-directeur financier de Veolia Eau ouest (licencié en novembre2008), a renouvelé aux policiers les propos qu'il avait tenus au Télégramme, en octobre dernier. Il assure que les accusations de son épouse sont «fondées». Le choix d'ouvrir, à ce stade, une information judiciaire confiée à un juge d'instruction, est motivé par la complexité et l'étendue des investigations à mener. D'un point de vue technique, une information judiciaire permet aux enquêteurs d'avoir recours à des moyens plus contraignants (perquisition possible sans accord de l'intéressé, possibilité d'interpellation, etc.) et d'enquêter plus «librement». Enfin, l'information judiciaire apporte aussi des garanties de défense aux mis en cause. Ceux-ci peuvent avoir accès au dossier d'enquête et savoir précisément ce qu'on leur reproche. De son côté, et jusqu'à présent, Veolia Eau ouest s'est toujours «refusé à tout commentaire», se bornant à répéter «ne pas vouloir jeter de l'huile sur le feu».



Le prix de l'eau passé à la loupe



Les policiers, qui ont bouclé l'enquête préliminaire il y a déjà près de deux mois, attendaient les instructions du juge désigné par le parquet. C'est chose faite avec les perquisitions lancées hier matin au siège interrégional de Veolia Environnement, à Rennes, et à Saint-Malo (Veolia-Compagnie des eaux et de l'ozone). Les policiers devraient également pouvoir enfin entendre un élu breton dont le nom revient à plusieurs reprises dans l'un des nombreux dossiers - pas le plus important - de cette enquête (lire ci-dessous). Jusqu'à présent, le parquet n'avait, semble-t-il, pas jugé cette audition opportune. L'enquête devrait également se focaliser sur le fonctionnement du groupe Veolia et les comptes et bilans remis à certaines collectivités locales clientes. C'est donc le prix de l'eau facturé par Veolia dans certaines communes que les enquêteurs vont passer à la loupe.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le directeur financier en question s'est reconverti en conseiller juridique ou intervenant bénévole

Forum Actualité départementale.Deux responsables d'association routière en examen

La présidente et le vice-président de l'Association des victimes de la route ont été mis en examen vendredi soir pour exercice illégal de la profession d'avocat et escroquerie.
Marie-Hélène Lamoureux n'a eu de cesse durant deux jours de garde à vue de marteler sa bonne foi. La présidente de l'Association des victimes de la route de Bretagne (AVRB), basée à Rennes, est soupçonnée de complicité d'exercice illégal de la profession d'avocat. Elle a été entendue, ainsi que le vice-président, par les policiers de la brigade financière de la PJ de Rennes. Le barreau de Rennes avait porté plainte.

L'AVRB offre à ses 1 500 adhérents des consultations gratuites assurées par les avocats, des médecins, des psychologues. Les victimes d'accidents de la route s'attendent à y trouver sans débourser un centime un accueil, une écoute et des conseils. Et c'est ce qui a toujours été le cas. « Après les consultations gratuites, les adhérents peuvent choisir des professionnels qui vont les assister durant la procédure moyennant finances », précise un membre de l'association.

Parmi les intervenants bénévoles figurait Christophe Mongermont, le gérant de la société Actua Conseil, qui se présentait comme un conseiller juridique alors qu'il ne l'est pas. Ce gérant a une double casquette. Il est aussi le vice-président de l'AVRB. Actua Conseil facturait des honoraires, fixes et variables, à ses clients, dont une grande partie provenait de l'association des victimes. Ce sont les prestations juridiques de cette société qui ont déclenché la plainte du barreau de Rennes en début de mois pour « exercice illégal de la profession d'avocat ».

« Les accidentés de la route sont des gens fragilisés qui font confiance facilement, dénonce Me Maryvonne Lozachmeur, bâtonnière du barreau de Rennes. La profession d'avocat est contrôlée, avec une déontologie, et impose des compétences certaines. »

Vendredi soir, les deux responsables de l'AVRB ont été mis en examen, à l'issue de leur garde à vue, pour exercice illégal de la profession d'avocat, escroqueries et tentatives d'escroquerie. Ils ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.

Pour Christophe Mongermont : « La présidente et moi-même nions ce qu'on nous reproche. Il n'y a pas d'escroquerie. J'ai pris soin de faire valider mes conventions d'honoraire par un avocat spécialisé. »

sauzon@gmail.com a dit…

OK, anne onyme, bizarre comme comm :)
Perso, ce qui me fout les boules entre autre, c'est le bateau, le 50Cv et la remorque (16000roro) offert à un élu Breton, j'me dit que depuis que je bosse pour Véolia le montant que j'ai perdu en 3 ans c'est le prix d'un 50 Cv...forcément, jme dit : c'est le mien!!! limite j'vais le chercher !!au cul de mon canot moi j'ai qu'un 9,9 en 2T :(
Yann