Le JackAbry II, le chalutier de la Scapêche échoué en Écosse depuis dix jours, est considéré comme perdu. Il a été classé jeudi soir en perte totale.
Les assureurs et les experts qui s'affairent autour du chalutier du Jack Abry II depuis dix jours ont sonné, jeudi soir, la fin de la partie. Le chalutier de 45,90 mètres de l'armement Scapêche, une filiale des Mousquetaires d'Intermarché, a été déclaré en perte totale. Il était échoué depuis la nuit du 31janvier, sur la côte de l'île de Rum, dans l'archipel écossais des Hébrides. Ses quatorze marins avaient été hélitreuillés. Les conditions météorologiques très dures qui règnent en cette période de l'année dans le secteur ont eu raison du navire. «La décision a été prise jeudi soir sur place par les experts et les assureurs», confirme TristanDouard, directeur général de l'armement. «Les opérations de sauvetage,plusle renflouement,plusles travaux auraient coûté plus cher que la valeur du bateau. On a tout stoppé».
Dégagé au printemps
Dans un premier temps, l'épave restera sur le rocher. Au moins jusqu'au printemps. Une société spécialisée dans la dépollution récupérera les 140 tonnes de gazole et les 7.000 tonnes de produits lubrifiants ou chimiques encore à bord. Des pièces de chaluts entreposées sur le pont et susceptibles de passer par-dessus bord avec un paquet de mer seront évacuées. «Il s'agit de sécuriser le bateau et de le rendre le moins dangereux possible pour qu'il ne soit ni une entrave à la navigation, ni une source de pollution dans un secteur protégé», précise TristanDouard. Dès que le temps le permettra, vraisemblablement pas avant le printemps, l'épave sera enlevée. Sera-t-elle renflouée puis remorquée jusqu'à un chantier pour destruction, ou carrément découpée sur place? «Trop tôt pour le dire», répond le directeur général, qui encaisse le coup dur, alors même qu'en 2010, l'armement était bénéficiaire.
Construit en 2005
Le Jack Abry II était une des meilleures unités de la Scapêche. Un bateau construit en 2005, un patron expérimenté qui, de l'avis des mareyeurs lorientais, pêchait du très beau poisson, un équipage performant. Il débarquait2.000 des 10.000 tonnes produites par la Scapêche chaque année. 40% de sa production était des poissons de grands fonds: sabre, lingue bleue ou grenadier. Le reste était constitué de merlu, julienne, lotte ou encore lieu noir. Le Jack Abry II avait fait de cette dernière espèce une spécialité.
Occasion ou neuf?
Quelles options s'offrent à l'armement?«Soit on répartit notre enveloppe de quotas sur les bateaux existants;deux 46mètres, trois 33 mètres et un 30 mètres. On laisse la flottille en état. Soit on reconstruit un bateau neuf. Soit on achète un bateau d'occasion pour remplacer le Jack Abry II», explique Tristan Douard. «C'est une page blanche pour l'armement, il faut peser toutes les options sans tabou sur les techniques de pêches. Pourquoi pas un palangrier?», avance le directeurgénéral. Quant aux dix-neuf marins de l'équipage. «L'objectif est de les garder. Certains ont besoin de souffler et sont en arrêt maladie. D'autres sont déjà réembarqués. On fera du cousu main».
Dégagé au printemps
Dans un premier temps, l'épave restera sur le rocher. Au moins jusqu'au printemps. Une société spécialisée dans la dépollution récupérera les 140 tonnes de gazole et les 7.000 tonnes de produits lubrifiants ou chimiques encore à bord. Des pièces de chaluts entreposées sur le pont et susceptibles de passer par-dessus bord avec un paquet de mer seront évacuées. «Il s'agit de sécuriser le bateau et de le rendre le moins dangereux possible pour qu'il ne soit ni une entrave à la navigation, ni une source de pollution dans un secteur protégé», précise TristanDouard. Dès que le temps le permettra, vraisemblablement pas avant le printemps, l'épave sera enlevée. Sera-t-elle renflouée puis remorquée jusqu'à un chantier pour destruction, ou carrément découpée sur place? «Trop tôt pour le dire», répond le directeur général, qui encaisse le coup dur, alors même qu'en 2010, l'armement était bénéficiaire.
Construit en 2005
Le Jack Abry II était une des meilleures unités de la Scapêche. Un bateau construit en 2005, un patron expérimenté qui, de l'avis des mareyeurs lorientais, pêchait du très beau poisson, un équipage performant. Il débarquait2.000 des 10.000 tonnes produites par la Scapêche chaque année. 40% de sa production était des poissons de grands fonds: sabre, lingue bleue ou grenadier. Le reste était constitué de merlu, julienne, lotte ou encore lieu noir. Le Jack Abry II avait fait de cette dernière espèce une spécialité.
Occasion ou neuf?
Quelles options s'offrent à l'armement?«Soit on répartit notre enveloppe de quotas sur les bateaux existants;deux 46mètres, trois 33 mètres et un 30 mètres. On laisse la flottille en état. Soit on reconstruit un bateau neuf. Soit on achète un bateau d'occasion pour remplacer le Jack Abry II», explique Tristan Douard. «C'est une page blanche pour l'armement, il faut peser toutes les options sans tabou sur les techniques de pêches. Pourquoi pas un palangrier?», avance le directeurgénéral. Quant aux dix-neuf marins de l'équipage. «L'objectif est de les garder. Certains ont besoin de souffler et sont en arrêt maladie. D'autres sont déjà réembarqués. On fera du cousu main».
- Sophie Paitier
3 commentaires:
Patron expériménté ??
De l'avis des mareyeurs
là on comprend mieux...
Attention à ne pas tomber dans le lynchage gratuit !
En bons marin,soyons solidaire de ce marin qui n'a pas une carrière facile et qui vit aujourd'hui des jours très durs
quant on sait ce qu'ils se sont mis dans le cornet à bord pendant l'anniversaire d'un membre d'équipage...on voit le résultat. ça serai bien aussi qu'il y est des contrôles de stups sur les chalutiers. Ils auraient pas beaucoup d'heures moteurs aux compteurs!
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