mercredi 9 septembre 2009

Le Telegramme : Pêche. La position de la CFDT

Pêche. La position de la CFDT

5 septembre 2009


Dans le dossier sur la pêche en eau profonde, c'est au tour d'Armand Quentel, membre CFDT de la Mission pêches profondes, de réagir. «La Mission pêches profondes aura à peine commencé ses travaux que la voilà sabordée par des errances de comportements indignes d'un ministère. La CFDT savait que cette Mission bicéphale pouvait faire l'objet de «discordances» entre le ministère chargé de la Mer et le ministère chargé de la Pêche, mais pas de magistral loupé du genre camouflet cinglant! Mais, avec la transmission au président Le Pensec de l'information sur la position de la France, concernant les eaux profondes internationales: «un arrêt total de la pêche» et la proposition de choisir la seule partisane de l'arrêt total de tout chalutage comme proche collaboratrice de notre ambassadeur à l'ONU, le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer savait provoquer, à coup sûr, sa démission... Car, comment imaginer, après une telle prise de position, une volte-face concernant les mesures à prendre au niveau européen et donc français?

Un électrochoc

De cet électrochoc, nous devons tous réagir et nous impliquer plus que jamais dans la défense de notre métier. Il est indispensable que les bonnes paroles savamment distillées tout au long du Grenelle de la mer soient concrétisées par des actes forts, permettant une lisibilité vitale pour l'ensemble des entreprises et des marins, dans le respect d'une vision cohérente respectant les trois volets essentiels: le social, l'économique et le développement durable. Alors, seulement, l'Union maritime CFDT acceptera de reprendre le fil de ces travaux».


Loïc Le Meur interroge le ministre

«La confusion, voire les contradictions qui se développent actuellement sur la position de la France en matière de pêches profondes, bouleversent l'ensemble des acteurs professionnels et élus de la filière des pêches dans notre pays et notamment dans les grands ports que sont entre autres Lorient ou Boulogne-sur Mer. En effet, la pêche française peut être gravement déstabilisée et sans doute sacrifiée si toutes les pêches de grands fonds étaient menacées d'interdictions. Au titre de l'Association nationale des élus du littoral, en qualité de maire et de conseiller général de Ploemeur, j'ai participé activement à toutes les réunions du Grenelle de la mer et tout particulièrement aux dernières tables rondes qui se sont déroulées en votre présence au sein de votre ministère. (...) Vous savez Monsieur le ministre d'État qu'à travers l'existence ou la disparition des armements liés aux pêches profondes sur les ports de Lorient, Boulogne-sur-Mer, Concarneau, Le Guilvinec ou encore Saint-Jean-de-Luz, l'équilibre économique de l'ensemble de la filière des ports de pêche et de la pêche française est directement menacé. Parmi les arguments que j'ai pu développer, figurait la demande des conclusions du travail mené entre ces armements et les scientifiques portant sur l'analyse de 26.000opérations de pêche, la prise en considération des efforts déjà mis en oeuvre par la profession tout entière, des mesures techniques au-delà des quotas qui éloignent déjà les bateaux de lieux de pêche. Je souhaite vivement comme vous que la sérénité puisse à nouveau regagner l'ensemble des acteurs de la filière de la pêche, et que l'esprit qui a animé le Grenelle de la mer que nous avons apprécié ne soit pas remis en question. Dans la continuité des discussions et des propos qui se sont tenus, je souhaiterais Monsieur le Ministre que vous puissiez me faire connaître votre position sur ce dossier».

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