Un constat d’impuissance :
La
réponse des élus de gauche du CG « Collectif Citoyen de Groix ,
laisse perplexe, pour ne pas dire pantois.
On
lit : « aucune
invitation… » « nous ignorons la teneur des échanges (du 24 janvier à
Groix) »… « nous n’avons toujours pas accès au cahier des charges de
la nouvelle DSP »… « nous regrettons que le président du conseil général
ait refusé d’associer les élus de l’opposition pour la nouvelle
stratégie… ».
Ainsi
dans une assemblée élue la règle serait l’élimination de la minorité. En fait
ou bien la majorité du Conseil général du Morbihan se compose de redoutables
terroristes, ou bien la minorité se compose de moutons bêlants, ou les deux. En
attendant des éclaircissements de la part d’une majorité méprisante à l’égard
de notre île et à laquelle il faudrait rappeler que l’assemblée à laquelle ses
membres ont eu l’honneur d’être élus est là pour le bien de tous, on peut se
demander à quoi sert un élu si sa couleur politique est le critère de sa
participation à un débat s’intérêt général ? Inquiétant.
Relisons
leur article : ces conseillers
grosso modo n’ont pas accès à la cour des grands, on a vraiment
l’impression qu’ils sont traités comme le Tiers-État aux États généraux de
1789. Que diable ne s’en inspirent-ils pas de ces Députés du Tiers ?
Des fantômes ou des acteurs ?
C’est
le moment, plus que jamais. Nous sommes dans la phase de renouvellement de la
DSP : l’urgence c’est la dure
négociation avec un partenaire privé. Or au lieu de taper du poing sur la table
le groupe se contente de « souhaiter », »
« d’être favorable à »… « un contrat d’engagements avec
les îles», d’une « une réelle
concertation » d’ « une nouvelle méthodologie » pour « trouver les solutions
adéquates ».. « concernant la taille de bateaux, la politique
tarifaire, l’ utilisation optimale de la flotte de navires , le transport de
marchandises etc. »
Ce ne
sont que des mots, des vagues projets sans consistance. Quelle image ces élus
donnent-ils d’eux à leurs électeurs ? Sont-ce des non entités ? des
fantômes ? Ils sont la minorité, belle excuse ! La vertu essentielle,
pour une minorité c’est d’être active, justement de faire entendre la voix de
ceux qu’on cherche à étouffer.
Alors
pourquoi, lors de la réunion exceptionnelle du 23 janvier, sans ordre du jour,
où l’on nous annonce que le conseil général veut faire 190 000 euros
d’économies en supprimant des rotations à des dates déjà programmées, l’élu au
conseil général ne quitte pas la salle avec les maires et notre association, en
signe de vive protestation ?
Pourquoi
dit-il - dans une autre interview de presse : « Il (le Conseil général) ne donnera pas plus qu’il ne donne
actuellement ». les
insulaires vont devoir
« analyser », «s’interroger », « réfléchir »« mieux
programmer leurs déplacements non urgents ». ?
S’unir pour défendre le service public
Le
transport maritime, c’est le souffle de vie de l’île toute l’année et pas
seulement un moyen d’assurer un bénéfice aux actionnaires d’un transporteur
privé en acheminant des milliers de touristes de passage pendant quelques
semaines.
Bien
sûr le Morbihan n’est pas un département comme les autres. Toutes ses villes,
tous ses villages ne reçoivent pas le souffle du large, et on ne saurait
s’attendre à ce que tous les conseillers soient également sensibles aux
embruns, raison de plus pour que celui qui reçoit de plein fouet les tempêtes
fasse preuve de force, de conviction et d’intelligence au service de ses
électeurs.
Rien
n’interdit à l’élu au conseil général de se battre sur des propositions
concrètes et pour cela de dépasser tous les clivages y compris politiques
nuisibles dans de petites communautés, afin d’être le représentant consensuel
de tous, élus locaux et associations qui revendiquent avec force le maintien
d’un service public de bonne qualité.
En
attendant la réalisation ( ?) de ce rêve… prenons-nous tous en mains, avec
nos maires, notre Président de la CCBI, nos associations, défendons l’île et le
service public !
Le
Président
Jean
Daumas-Bédex