mercredi 27 avril 2011

Hurtigruten conserve le service d'Express Côtier en Norvège



Le Nordnorge, de la compagnie Hurtigruten

crédits : HURTIGRUTEN







27/04/2011



Le gouvernement norvégien a renouvelé, mi-avril, le contrat confiant à la compagnie Hurtigruten la desserte des ports du pays. D'une durée de 8 ans, cette version norvégienne de la délégation de service public française permet d'offrir une ligne fret et passagers desservant quotidiennement 34 ports, de Bergen au sud à Kirkenes au nord. Pour exploiter l'Express Côtier, Hurtigruten arme 11 navires pouvant transporter de 400 à 822 passagers et, pour 9 d'entre eux, de 35 à 45 voitures. Chaque navire réalise la rotation Bergen-Bergen en 11 jours. En dehors du service rendu aux habitants et entreprises des régions desservies, la ligne est également proposée pour des croisières, permettant ainsi de découvrir la Norvège d'une manière très originale.

Véritable patrimoine national, l'Express Côtier, lancé dans les années 1890, est historiquement exploité par Hurtigruten. Toutefois, malgré le poids de l'histoire et la réputation de la compagnie, le renouvellement du contrat n'était pas gagné d'avance. Hurtigruten craignait notamment la concurrence du groupe Veolia, qui a développé des dessertes maritimes en Norvège ces dernières années et s'est, un temps, montré intéressé par la reprise du service.

Accident mortel à bord du CMA CGM Christophe Colomb





Le porte-conteneurs CMA CGM Christophe Colomb

crédits : CMA CGM - THIERRY DOSOGNE



26/04/2011


(Article diffusé le 18 avril). Deux jeunes officiers du porte-conteneurs français CMA CGM Christophe Colomb ont trouvé la mort, le 15 avril, alors que le navire se trouvait dans le port de Yantian, en Chine. Les victimes, un lieutenant de pont et un élève, participaient avec un marin philippin à un exercice obligatoire avec l'embarcation de sauvetage. « Il semblerait qu'une partie du mécanisme de mise à l'eau des bossoirs ait cédé alors que l'embarcation était remontée à bord, entrainant sa chute dans l'eau avec les trois marins », explique-t-on chez CMA CGM. Immédiatement, l'équipage a tenté de leur porter secours. Le commandant et le second capitaine ont, notamment, plongé dans le port pour leur venir en aide. Malheureusement, les deux officiers français n'ont pas survécu à la chute, le marin philippin étant quant à lui gravement blessé.

« Des exercices de sécurité ont lieu régulièrement à bord des navires CMA CGM et toutes les mesures nécessaires sont prises afin de protéger la sécurité des équipages. Cette embarcation de sauvetage et les bossoirs avaient été entièrement inspectés et certifiés par une société agréée en septembre 2010 et avaient fait l'objet d'un exercice similaire en janvier 2011. L'embarcation et les bossoirs étaient aussi équipés selon les recommandations de l'OMI d'un système de prévention des chutes "Fall Prevention Device" », précise CMA CGM.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident. Quant au navire, il a été autorisé à reprendre la mer après avoir embarqué deux radeaux de sauvetage en attendant la mise en place d'un nouveau life boat. « Le groupe travaille d'ores et déjà en coopération avec les autorités françaises (pavillon du navire, ndlr), le constructeur et des experts sécurité afin de déterminer les causes exactes de l'accident et mettre en place toutes les mesures nécessaires afin de s'assurer qu'un tel accident ne se reproduise pas ».

Mis en service en novembre 2009, le CMA CGM Christophe Colomb mesure 365 mètres de long et peut transporter 13.830 EVP (Equivalent Vingt Pieds, taille standard du conteneur).



samedi 23 avril 2011

Une nouvelle navette électrique en rade de Lorient pour 2012



Entièrement écolo, une nouvelle navette électrique, construite par les chantiers STX de Lanester sera mise en service en juin 2012. Coût total : 3,2 millions d’euros. D’une capacité de 150 places, elle effectuera le trajet Pen-Mané-Quai des Indes à Lorient. Équipé d’une propulsion électrique nouvelle génération, ce navire « zéro émission » est une première mondiale. Le stockage de l’énergie électrique est en effet assuré par l’utilisation de super-capacités. Le salon chauffé et climatisé est également éclairé par des capots de toit permettant une ventilation naturelle. Deux panneaux photovoltaïques alimenteront le tout.

samedi 16 avril 2011

Pour Veolia, la moralisation du capitalisme passe par la Belgique

 

Impressionnante « optimisation fiscale » en Belgique 

Veolia Environnement a en effet mis en œuvre depuis janvier 2008 d’impressionnantes pratiques « d’optimisation fiscale » en Belgique.
Elle y a en transféré, en deux virements successifs, un total de près de 3 milliards d’euros de ses fonds propres sur les comptes de son bureau de lobbying européen, transformé pour l’occasion en une société dénommée « Veolia Environnement Europe Services ».
D’après les statuts initiaux de « Veolia Environnement Europe Services », et ses premiers comptes annuels, l’un des objets de la société est de servir de « banque interne » au groupe, en accordant des prêts à ses différentes filiales européennes
Cette discrète filiale exotique de Veolia pratique également la « couverture » des taux de change des monnaies, autrement dit spécule joyeusement sur les devises...


Statut Véolia Environnement Services Europe

Comptes Véolia Environnement Services 2008

La Commission européenne s’émeut 

La Belgique avait mis en place en 2006 un complexe dispositif « d’optimisation fiscale », désormais sulfureux en ces temps de retour à la « vertu entrepreneuriale », système destiné en théorie à attirer les sièges sociaux des entreprises, et à « promouvoir l’emploi » en Belgique…
Ce système, dit des « intérêts notionnels », offre une déduction fiscale pour le « capital à risque ». Le dispositif permet en fait aux entreprises de déduire un intérêt fictif (calculé chaque année en fonction du taux obligataire à 10 ans), lorsqu’elles investissent sur fonds propres. Il est ouvert aux entreprises belges, y compris les PME, et étrangères qui investissent outre-Quiévrain.
L’objectif des « notionnels » était notamment d’offrir une alternative à la disparition des « centres de coordination », massivement implantés en Belgique par les multinationales depuis des lustres, et combattus eux aussi depuis plusieurs années par les autorités communautaires, qui ont fini par obtenir l’extinction, programmée pour l’année 2010, des avantages fiscaux exorbitants dont ils bénéficiaient.
Dans un rapport publié en 2008, la Banque Nationale de Belgique (BNB) soutenait que les « notionnels » avaient renforcé la structure financière des sociétés en Belgique, tout en ne mettant pas en péril les finances publiques. Leur coût pour l’État oscillant, affirmait-elle, à l’intérieur d’une fourchette allant de 140 à 430 millions d’euros par an. Mais d’autres calculs de l’administration des Finances évoquaient un coût de plus de 700 millions annuel. En revanche, l’impact en termes d’activité économique et d’emplois était encore difficile à mesurer, indiquait la Banque nationale dont l’étude portait sur la première année d’application du système.
En Belgique, cette affaire a déclenché un furieux hourvari : de nombreux commentateurs ont accusé l’Etat belge d’y avoir perdu plusieurs milliards d’euros, pour le plus grand profit des multinationales qui se sont ruées sur l’aubaine…
On apprenait de surcroît en février 2009 que les désormais fameux « notionnels » étaient dans le collimateur des autorités européennes. « C’est un coup dur pour la Belgique qui était parvenue à renforcer son pouvoir d’attraction grâce à ce système avantageux instauré en 2006 », commentait en février 2009 le quotidien belge l’Echo.
Il est étonnant qu’il ait fallu trois ans pour que la Commission européenne s’interroge sur ce système. Mais elle aurait réagi, dit-on, à deux plaintes venant de l’étranger, probablement du Luxembourg. Et elle s’apprêtait donc à lancer une procédure en infraction contre la Belgique.
Selon la Commission, le système décourage les entreprises d’investir à l’étranger, car il n’a été adopté par aucun autre Etat de l’Union. Grâce à ces « notionnels », les entreprises comme les banques ont toutefois pu « renforcer leur solvabilité »....
Le contexte conjoncturel difficile n’empêche toutefois pas les autorités européennes de lancer une action contre ce système, qu’elles jugent contraire à la libre circulation des capitaux. C’est en fait un certain « nationalisme » qui est ainsi visé par l’Europe. A ce stade, on ne sait pas comment vont réagir les autorités belges.

Veolia, entreprise citoyenne ? 

Les « intérêts notionnels » permettent donc à Veolia de déduire de son impôt sur les sociétés une proportion fixée arbitrairement (« notionnelle », autre mot pour « fictive »), de son capital social.
Plus Veolia place de fonds dans le capital social de sa filiale belge (3 milliards d’euros, ce qui n’est pas rien), moins sa maison-mère française, après consolidation des comptes, paiera d’impôts sur les sociétés, en Belgique comme en France.
L’ingenierie financière est décidément sans limites. Pour ce qui est de la « gouvernance » et de la moralité des affaires par temps de crise, c’est évidemment affaire de point de vue...

Cet astucieux montage n’avait pas encore été porté au crédit de la flamboyante « présidence européenne » de la France.
Les « jeunes en alternance » qui vont bénéficier des conseils éclairés de leur mentor Veolia peuvent donc désormais raisonnablement espérer une brillante carrière à la Kerviel. D’autant plus, comme s’en émeut Le Monde du 24 mai 2009, que « La lutte contre la délinquance financière est en régression »

Escale forcée, les marins du cargo s'organisent

Emmanuelle Trocadéro et Joyce Racine, de Marin'Accueil, livrent 150 kg d'épicerie aux marins du Beluga Houston, saisi à quai.  / Thierry Creux
Emmanuelle Trocadéro et Joyce Racine, de Marin'Accueil, livrent 150 kg d'épicerie aux marins du Beluga Houston, saisi à quai. / Thierry Creux
Hier, le tribunal de commerce a maintenu la saisie provisoire du Beluga Houston. La solidarité avec les marins se met en place.
ReportageBouillon, lieu noir pané, riz et chou rouge, fruit. C'était le menu, hier midi, au mess des officiers du Beluga Houston. Ambiance détendue malgré la décision du tribunal de commerce de maintenir la saisie sur le navire. « Pour moi, représentant de la compagnie, ce n'est pas une bonne chose, pour l'équipage, ça va », confie Oleg Zvyeryev, 39 ans, le commandant ukrainien.
Propos confirmés par Karsten Strotmann. « Lorient est un joli port, tout près du centre-ville. C'est très pratique pour nous. » L'officier confirme que les salaires ont été payés. Par contre la nourriture commence à manquer. « Trois shipchandlers ont refusé de nous avitailler », regrette le commandant.
La trésorerie du bord permet de faire quelques courses. Et hop, voilà les marins en voiture jusqu'au Géant, guidés par Laure Tallonneau, du syndicat ITF. Pâtes, huile, oeufs, farine, lait, beurre, fromage, légumes... les trois chariots se remplissent vite. Pendant ce temps-là, Marin'Accueil livre 150 kg d'épicerie collectés auprès de la banque alimentaire. De quoi tenir la semaine.
Ouest-France  

vendredi 15 avril 2011

Étel. Le lycée maritime craint pour ses filières


Les personnels du lycée maritime d'Étel ont bloqué le Pont-Lorois, hier. Ils luttent pour conserver l'ensemble des filières de formation.
Des files de voitures de part et d'autre du Pont-Lorois, qui enjambe la Ria d'Étel entre Belz et Plouhinec, hier. De 9h à 11h, puis de 14h à 16h, les personnels en grève du lycée maritime et aquacole d'Étel ont effectué un blocage filtrant du pont. Des horaires choisis «pour ne pas ennuyer les gens qui vont au boulot» et une filtration souple pour ne pas trop gêner les automobilistes, contraints, au maximum, à dix minutes de patience. Tout au long d'une journée d'action menée dans une ambiance bon enfant, la trentaine de manifestants grévistes en chasubles jaune fluo a surtout cherché à toucher le grand public. Avec un certain succès puisque 800signatures ont été recueillies sur place et seront transmises à la Direction des affaires maritimes. Une étape supplémentaire dans la médiatisation du conflit après les diverses interpellations d'élus de tous bords. En plus du soutien des édiles locaux -les maires de Plouhinec, Belz et Étel sont notamment passés saluer les grévistes- les personnels du lycée ont, semble-t-il, convaincu le président de la Région, le socialiste Jean-Yves Le Drian, et celui du département, l'UMP François Goulard, du bien-fondé de leur démarche. Mais pas encore le ministère qu'ils soupçonnent -euphémisme- de vouloir redimensionner l'établissement à la baisse. «Nous ne dépendons pas du ministère de l'Éducation nationale mais de celui de l'Écologie, du développement durable, du transport et du logement, explique Jean-GabrielRapin, enseignant et délégué syndical. Le ministère, dans un but d'économie, avait décidé de spécialiser les différents lycées maritimes (*). À Étel, où nous avons les quatre filières, "pêche", "marin de commerce", "électromécanicien" et "culture marine", il était prévu qu'on nous supprime la pêche».

Réponse imminente

«Était prévu». Aux dernières nouvelles -une réunion des directeurs des lycées maritimes, mardi à Paris-la filière pêche serait sauvée au niveau de la seconde mais le «coup de ciseaux» serait reculé d'un ou deux ans (les élèves iraient faire leur terminale dans un autre lycée) ou appliqué à une autre filière. Des solutions que les personnels en grève refusent catégoriquement. «On veut garder les quatre filières, de la seconde à la terminale. Si tous les professionnels du secteur nous soutiennent aujourd'hui, c'est parce qu'ils savent notre rôle pour l'économie locale. Il n'y a pas une seule de ces quatre filières dans le Morbihan qui n'ait pas besoin de personnel». A priori, la réponse officielle du ministère tombera «avant les vacances», donc la semaine prochaine, avec la publication de la carte scolaire. Ce sera la fin du conflit... ou son durcissement.

* Il y en a douze en France, dont quatre en Bretagne, un par département.
  • Benoit Siohan
                                           *************************

À Lorient, un docker jugé pour violences lors d’une manifestation

Le procureur de la république du tribunal de Lorient a requis, ce jeudi après-midi, en audience correctionnelle, deux mois de prison avec sursis, et une amende de 200 € à l’encontre d’un jeune docker prévenu d’avoir jeté une pierre sur les forces de police lors de la manifestation sur les retraites du 19 octobre.
Elle s’était traduite par un face à face violent sur le pont de Carnel, entre manifestants et policiers. Le jeune homme a plaidé non coupable.
Il a affirmé ne pas se reconnaître sur clichés pris lors des affrontements. Le délibéré sera rendu le 12 mai. Pendant l’audience, une centaine de manifestants, à l'appel de la CGT, se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir le jeune docker.
À noter que deux autres de ses collègues seront entendus le 28 avril, par les policiers, pour des faits similaires commis le même jour. La CGT appelle à se rassembler de nouveau ce jour-là devant le commissariat de Lorient. (Ouest France)


    mercredi 13 avril 2011

    La Compagnie des îles hisse haut ses deux pavillons


    mercredi 13 avril 2011

    Ses dix-huit bateaux naviguent depuis des années sous deux marques commerciales, Navix et Cie des îles. Le temps est venu de clarifier les missions de chacune.

    Navix, Compagnie des îles, cela fait quelques belles années que les deux sociétés maritimes de transport de passagers n'en font qu'une, coiffée par un même groupe, la Compagnie nationale de navigation (1). « La Navix, la plus ancienne, était très connue dans le Golfe. Quand la Compagnie des îles l'a rachetée, elle a continué à exploiter les lignes sous les deux noms », explique Philippe Gouret, son PDG.Arrivé à l'automne 2010 à la tête de la Compagnie des îles, en professionnel aguerri du transport maritime de passagers, il a passé l'hiver à redéfinir l'offre commerciale des deux marques. Une façon de réaffirmer leur place dans un paysage où chaque passager compte. « Toutes les liaisons dans le Golfe se font sous l'identité Navix. Les opérations extérieures au Golfe pour les îles de l'océan (Groix, Belle-Île, Hoëdic, Houat) se font sous le pavillon Compagnie des îles. »
    Un guichet en coeur de ville
    Au passage, la Navix, tout en conservant son nom, hérite d'un nouveau logo. « On voulait une image plus dynamique et parlant, plus maritime aussi que le précédent. » Sur les dix-huit bateaux de la flotte, douze naviguent sous les couleurs de la Navix, les six autres sous pavillon de la Compagnie des îles. Il faudra simplement patienter le temps d'un hiver, que tous les bateaux passent à l'entretien pour être repeints à leurs couleurs respectives. « En 2012, ce sera fait », poursuit Philippe Gouret.
    En revanche, pas question d'attendre pour mettre en place une stratégie commerciale conquérante. En mai, la Compagnie va se doter d'une agence de vente de billets, place des Lices, à proximité des halles.
    Un signal envoyé aux touristes qui visitent le centre, mais aussi aux Vannetais. « Les habitants sont censés nous connaître. En même temps, le port de commerce est éloigné du coeur de ville. Ce guichet sera le moyen de faire connaître notre offre de services, de mettre en valeur des packages ciblés, en direction des individuels, des groupes. »
    Dans le même esprit, les brochures ont fait l'objet d'un sérieux lifting. « Il nous fallait plus de visibilité pour nos produits, que les gens comprennent l'articulation entre nos différentes liaisons. Avant, on publiait deux catalogues par saison, pour la Navix et la Compagnie du Golfe. Désormais on n'en publie qu'un seul avec l'ensemble de nos lignes, celles du Golfe restant notre coeur de métier. »
    Dossier : Denis RIOU.

    Conflit au lycée maritime d'Étel. Le Pont Lorois bloqué demain


    13 avril 2011 -
    La réunion hier, à Paris, entre la Direction des affaires maritimes et les directeurs n'ayant pas apporté les réponses qu'ils espéraient, les personnels du lycée professionnel maritime et aquacole d'Étel ont décidé de maintenir le préavis de grève qu'ils avaient fixé à demain. Les personnels du lycée maritime, soutenus par le comité local des pêches Lorient-Étel, s'inquiètent depuis plusieurs semaines de la possible suppression de certaines formations sur le site d'Étel. «Les élèves devraient, au terme de la classe de 1re bac pro, arrêter leurs études ou les poursuivre sur un autre site», affirment, dans un communiqué, les personnels, alors que la carte scolaire pour la rentrée 2011-2012 n'est pas parue. Hier à Paris, faute de réponses aux interrogations qu'ils avaient formulées depuis près de deux semaines, les personnels ont décidé de mener désormais «des actions concrètes et visibles». Ils annoncent notamment pour demain, à partir de 9h, le blocage du Pont Lorois, qui enjambe la ria d'Étel, entre Plouhinec et Belz

    mardi 5 avril 2011

    À Etel, le lycée veut conserver sa filière pêche




    Des enseignants du lycée maritime d'Etel avec Jean-Gabriel Rapin, enseignant et secrétaire de la Snetap-Fsu-Mer, Yannick Delval, enseignant, et Olivier le Nezet, président du comité local des pêches. Contre la menace qui pèse, le lycée maritime proposede fusionner deux classes pour maintenir l'option pêche.

    Pas question d'acquiescer sans rien dire. Au lycée maritime comme chez les professionnels, le maintien de la filière pêche n'est pas seulement un souhait partagé par tous. C'est une nécessité. « On touche à l'identité même d'Etel. Cette décision nous interroge sur une éventuelle volonté de mettre fin à la pêche en Bretagne », remarque Jean-Gabriel Rapin, enseignant et secrétaire de la section SNETAP-FSU-Mer.



    Demain, c'est lui qui ira à Paris pour défendre le lycée devant la Direction des Affaires maritimes. Dans ses bagages, il n'aura pas seulement un flot de contestations. Il apportera aussi une proposition concrète. « Cette année nous avons une classe patron de pêche et une commerce. Nous proposons de fusionner les deux avec une option pêche et commerce. Ca permet de maintenir la filière à moyen constant. Nous sommes capables de le faire et les enseignants en ont la volonté », annonce-t-il.



    « On veut supprimer les pêcheurs »



    Dans cette démarche de proposition face aux décisionnaires, le personnel du lycée a décidé de suspendre son préavis de grève. « Nous sommes dans une action que l'on veut constructive », précise le représentant syndical. Mais Cela n'enlève rien à l'incompréhension et la colère qui monte. « Il y a eu les quotas, la prime à la casse... On veut supprimer les pêcheurs par tous les moyens. On aura l'air malin quand ce seront les Chinois qui viendront pêcher ici », s'indigne Yannick Delval, enseignant pêche.



    Olivier le Nezet, président du comité local des pêches souligne les contradictions de cette décision, à un moment où la profession connaît un regain. « Lorient est l'un des seuls ports à demander des bateaux neufs. Cette décision pourrait fragiliser toute la filière au moment où elle devient plus attractive », regrette-t-il. Malgré les signes inquiétants, Luc Percelay, directeur du lycée maritime veut encore y croire. Réponse demain.





    Christel MARTEEL. Ouest-France