jeudi 22 janvier 2009

Préavis de grève nationale pour le 29 janvier :


Syndicat Maritime Bretagne




    Au personnel

    de la Compagnie OCEANE




Lorient le 20 janvier 2009

Chers collègues,

La CFDT a lancé un préavis de grève nationale pour le 29 janvier.

Afin d’organiser au mieux cette journée de mobilisation, il convient que les équipages embarqués ce jour-là décident des actions qu’ils mèneront.

Cela peut aller du simple retard à l’appareillage au blocage total du navire, en passant par la mise en place d’un service minimum.

Une fois votre décision prise, vous pourrez /

  • soit avertir directement l’armement,
  • soit contacter votre Délégué Syndical, Claude HUCHET, qui se chargera de cette démarche :
cfhuchet@orange.fr

06 74 08 59 56

Nous comptons sur votre mobilisation contre la politique du gouvernement et restons à votre disposition pour toute information complémentaire.


Claude HUCHET, Marcel TANGUY,

Délégué Général. Secrétaire Général.


samedi 17 janvier 2009

Le Telegramme, Comités des pêches. La CFDT reste en tête

Comités des pêches. La CFDT reste en tête

Finalement, cela n’a pas été le désastre annoncé. Les pêcheurs bretons ont voté jeudi pour élire leurs représentants dans les comités locaux avec des taux de participation de l’ordre de 30 % et même parfois au delà. Au total, avec 85 sièges, la CFDT arrive en tête, suivie par la FFSPM qui compte 47 sièges puis la CGT 14 sièges, l’UAPF 8, le syndicat des chefs d’entreprise à la pêche 8.
Dachicourt repart
Le président du Comité national, Pierre-Georges Dachicourt se disait hier soir « très satisfait de s’être trompé sur le taux de participation ». Inscrit en troisième position sur la liste des patrons non-embarqués, il n’a pas été élu. Un désaveu diront certains sur les quais. Cela ne pose selon lui aucun problème : il sera désigné soit par la Coopération, soit par son syndicat, la CFTC dont il est président de l’Union nationale. Pierre-Georges Dachicourt le confirmait hier soir : il sera bel et bien candidat à la présidence du comité national des pêches au printemps prochain.


Auray-Vannes. 470 inscrits avec 49,7 % de participation (45 % en 2003). La FFSPM obtient 11 sièges, la CFDT 1.

Lorient. 407 inscrits avec 27,03 % de participation (25 % en 2003). La CFDT obtient 14 sièges, le syndicat des chefs d’entreprises à la pêche 3, l’UAPF : 1.

Le Guilvinec. Plus de 900 inscrits avec une participation de 25,6 % (34,8 % en 2003). Avec 9 sièges, la CGT arrive en tête, suivie de la CFDT qui emporte 5 sièges, l’UAPF 3, le SNCEP 3.

Concarneau. Près de 600 inscrits avec un taux de participation de 34,2 % (29,7 en 2003). La CFDT remporte 6 sièges, la CGT 3, l’UAPF 3, le syndicat des chefs d’entreprise à la pêche 2, les pêcheurs à pied 2.

Audierne. 76 inscrits pour un taux de participation de 30,2 %. La liste unique CFDT remporte les 9 sièges.

Douarnenez. 57 inscrits avec une participation de 52,6 % (36,8 % en 2003). La CFDT remporte 3 sièges, l’association des pêcheurs à pied 2, le SCEP, 2.

Nord-Finistère. 454 inscrits, avec un taux de participation de 35,2 %. La CFDT rafle la mise avec 16 sièges sur 18. La CGT en remporte 2.

Paimpol. 186 inscrits et un taux de participation de 40,8 %. La liste FFSPM, menée par Yannick Hémeury remporte le total des 26 sièges.

Saint-Brieuc. 411 inscrits avec un taux de participation de 29,6 %. La CFDT remporte 10 sièges et la FFSPM 10 aussi.

Saint-Malo. 233 inscrits et une participation de 28,7 %. La CFDT totalise 19 sièges, l’UAPF en compte 1.

Catherine Magueur

vendredi 16 janvier 2009

Le Telegramme, Desserte des îles. Un joyeux casse-tête :


Desserte des îles. Un joyeux casse-tête
Hier, lors de la session du conseil général, Yves Brien, le conseiller
général de Belle-Ile est monté à l’abordage au sujet d’une épineuse et
complexe histoire de bateaux propres aux habitants de Belle-Île et de
Groix. À l’heure actuelle, le Bangor, en charge de la liaison
Belle-Île-Quiberon est en arrêt technique. Il est remplacé par l’Acadie,
navire dont le statut varie selon qu’il navigue sur la ligne
Groix-Lorient ou la ligne Belle-Île/Quiberon. Sur la ligne
Groix-Lorient, l’Acadie peut naviguer toute l’année avec son potentiel
maximum, plus de 400 passagers et plus de 20 véhicules.
« Un service plus que restreint »
Sur la ligne Belle-Île-Quiberon (étant donné son éloignement avec le
continent), l’Acadie peut naviguer avec tout son potentiel uniquement
d’avril à octobre. « Ce qui signifie, relève l’élu, que de novembre à
mars, son potentiel est réduit à douze véhicules et douze passagers.
Autrement dit, aujourd’hui à Belle-Ile, nous disposons du Vindilis et de
l’Acadie, en service plus que réduit.
Imaginez les personnes à qui on a refusé un passage et qui voient
l’Acadie partir pratiquement à vide sans parler de l’impact économique
de cette situation. Sur Groix, il y a actuellement en service le
Saint-Tudy et l’Île de Groix, tous deux à fort potentiel. Je signale au
passage que le trafic sur Belle-Île est trois fois supérieur à celui de
Groix, ce qui se traduit sur Belle-Île par des situations toujours très
tendues ».
« Problème de solidarité entre les îles »
Et Yves Brien de se jeter à l’eau et de demander : « Comment se fait-il
que l’Île de Groix ne navigue-t-il pas actuellement sur la ligne
Belle-Île/Quiberon et l’Acadie avec son plein potentiel sur la ligne
Groix-Lorient ? En aucun cas, la situation actuelle ne peut être
justifiée. Non seulement c’est un problème de solidarité entre les îles
mais c’est aussi un problème de bon sens ». Réponse quelque peu
embarrassée de Jo Brohan, conseiller général de Muzillac et responsable
des transports. Sa collègue de Groix, Denise Le Maréchal, elle, s’est
retranchée derrière la réglementation maritime : « C’est comme ça ».
Estimant qu’il n’avait pas été entendu, Yves Brien a promis de ne pas
laisser ce dossier en l’état.
Le Télégramme

mercredi 14 janvier 2009

Communiqué de presse : Chômage partiel Une injustice enfin réparée !

Service Presse

Communiqué de presse n°2 du 13 janvier 2009

Déclaration de Gaby Bonnand, secrétaire national



Chômage partiel

Une injustice enfin réparée !

Les salariés à temps partiel pourront désormais toucher l’allocation spécifique de chômage partiel si la situation se présente. Une avancée obtenue par les signataires de l’accord du 15 décembre sur le chômage partiel.

Le Code du travail exclut en effet du droit au chômage partiel les salariés employés au dessous de 18 heures par semaine.

La CFDT qui voulait corriger cette situation a obtenu des signataires de l’accord du 15 décembre qu’ils adressent une lettre paritaire au Gouvernement pour lui demander de modifier le Code du travail.

Le Conseil National de l’Emploi a examiné ce matin un projet de décret qui abroge cette disposition.

La CFDT se félicite de cette décision qui va améliorer la situation de plusieurs centaines de milliers de salariés parmi les plus précaires qui seront placés en chômage partiel dans les mois à venir.

mardi 6 janvier 2009

Bataille maritime autour de l’ile d’Yeu:

Plus encore que sur le vent, le conseil général de Vendée et le conseil municipal de l’île d’Yeu s’affrontent sur l’eau…Normal pour le berceau du Vendée Globe.

Les Islais fiers du caractère insulaire de leur territoire (et de l’éloignement de la terre ferme) sont néanmoins attachés aux liaisons avec le continent. Il existe des solutions d’accès à l’Ile par les voies aériennes. Liaisons quotidiennes par un hélicoptère assurant le transport de passager, le fret léger et le service public des évacuations sanitaires. Liaisons par avion léger, l’Ile dispose d’un aérodrome. Cependant, ces deux services aériens sont onéreux (88 euros le passage aller) ou limités aux possesseurs d’aéronef personnel.

L’immense majorité des échanges avec le continent s’effectue par la mer. Quoi de plus normal pour une Ile.

Que d’eau que d’eau

Les Islais sont donc soucieux des bonnes conditions d’usage de cette liaison maritime. Toutes les parties prenantes font usage de service, les commerçants pour l’approvisionnement en marchandises, les artisans qui importent les matériaux, les pêcheurs qui exportent les fruits de leurs filets. La quasi-globalité de ce qui est consommé sur l’Ile vient du continent.

Au-delà de l’approvisionnement, les bateaux transportent ce qui semble être devenu la nouvelle richesse de l’Ile : Les touristes. Résidents à temps partiel, estivants ou bien visiteurs d’un jour, tous font usage de la liaison maritime. Les bateaux des différentes compagnies acheminent jusqu’à 300 000 personnes durant le seul mois d’Août. L’accès à l’Ile est donc stratégique.

Le conseil Général de la Vendée assure la continuité territoriale et le service public d’accès à l’Ile. C’est ainsi que celui-ci est propriétaire des ports du continent (Fromentine) et de l’Ile (Port Joinville) et finance les déficits d’exploitation de la Compagnie Yeu Continent. De fait, le département assure la gestion des infrastructures et des moyens d’accès à l’Ile.

L’augmentation exponentielle des personnes et marchandises transportées a rendu obligatoire la réflexion sur le devenir de la flotte.

Le Vicomte préfère le bateau norvégien au plombier polonais

C’est ainsi qu’après une longue période de réflexion et de concertation, il aura été décidé de réorganiser la flotte autour de deux navires à grande vitesse (NGV) pour le transport des passagers et d’un caboteur mixte permettant le transport des marchandises et véhicules et accessoirement de passagers.

Le choix de la régie s’est porté sur des navires produits en Norvége, par les Chantiers Fjekkstrand, les NGV permettent le transport de 430 passagers, des bagages et des vélos très usités pour la découverte de l’Ile. Il s’agit de bateaux modernes, puissants et donc rapides. Ainsi, c’est à la vitesse de 32 nœuds (60 Km) que s’effectue la traversée, mettant le continent à 30 minutes de l’Ile.

JPG - 44.5 ko
Philippe de Villiers
© Kerleroux

C’est donc le choix de la modernité et de la rapidité qui aura été fait. La compagnie Yeu Continent axe d’ailleurs toute sa communication sur cette notion de rapidité. Les 30 minutes étant annoncées avec fierté.

La modernité exprime toute sa force dès l’arrivée à la gare maritime de Fromentine, c’est un dédale sans fin de couloirs, passerelles et escalators qu’il vous faut affronter avant de franchir le sas du navire. Cela ne sera pas dépaysant pour les usagers des aéroports. Cependant l’estivant se rendant pour la première fois sur l’Ile sera étonné par le gigantisme déployé au regard de la taille réduite de l’Ile (23 Km2).

Il y aura des nostalgiques et des grincheux pour se rappeler du romantisme des anciens bateaux et notamment de la Vendée. Pour autant et cela est un fait, le département aura fait le choix stratégique de mettre l’Ile à proximité du département d’une manière quasi-hygiéniste. Un tourisme de masse, créant ainsi un second pôle d’attraction pour le développement du département complétant ainsi l’offre du Puy du Fou.

L’insularité et la relative rudesse des conditions de vie hivernale, créaient des ressentiments entre les habitants à l’année (les Islais) et les visiteurs d’un jour, qualifiés de « mille–pâtes » (faisant référence à la longue procession de touriste quittant le bateau et posant le pied sur l’Ile) ou d’envahisseur. Cette animosité est cependant relative, les Islais ayant bien conscience que le développement économique rapide de l’Ile est lié à la consommation de ces touristes d’un jour ou résidents secondaires.

Le choix de cette nouvelle flotte continue à alimenter le débat local. Certains moqueront l’échouage le 21 décembre dernier, du Pont d’Yeu sur un banc de sable et se remémoreront les six heures passées à attendre la montée des eaux, d’autres compareront ces bateaux flambants neufs à des lessiveuses secouant ses passagers à chaque passage lorsque la mer est formée.

Pour autant, la vraie question est celle de l’efficacité économique du choix du renouvellement de cette flotte.

Un budget maousse costaud mais pas vraiment écolo

Le budget est conséquent, 50 millions d’euros investis pour l’adaption des deux ports et l’achat des deux bateaux (19,2 M€ annoncés par le constructeur).

Le choix d’un constructeur norvégien est par ailleurs cocasse, la Norvège n’est pas intégrée à l’Europe et c’est pour autant sur une partie de financement européen que cet investissement aura été rendu possible. Le Conseil Général du Morbihan excercant le même service public pour les îles de Groix, Belle-Île, Houat et Hoëdic aura choisi un chantier de Lanester pour fabriquer le nouveau bateau « l’ Ile de Groix ». Ainsi et curieusement, le Président du Conseil Général, si prompt à dénoncer les plombiers polonais ne craint pas les chantiers norvégiens.

L’exploitation elle-même n’est pas sans poser interrogation. Pour faire simple, les deux nouveaux bateaux, le Pont d’Yeu et le Châtelet, transportent chacun 420 passagers et sont équipés de 4 moteurs de 1900 chevaux. A la vitesse annoncée de 30 nœuds, la traversée ne prend de 30 minutes.

La Vendée retirée du service en 2006, transportait 700 passagers en 1h15 et était équipée de 2 moteurs de 750 chevaux. L’Amporelle, équipée de 2 moteurs de 2300 chevaux transportait 365 passagers sur une traversée de 45 minutes.

C’était ainsi 965 passagers qui étaient transportés par une puissance déployée de 6100 chevaux, soit un ratio cheval/passager de 6,5 La nouvelle flotte, permet le passage de 840 passagers par une puissance déployée de 15 200 chevaux, soit un ratio de 18.

Ce surcroît de puissance utilisée pour le transport d’un passager (le triple) engendre des coûts de fonctionnement proprement incroyables. Par ailleurs, tous les marins savent que la consommation d’un moteur n’est pas proportionnelle à la vitesse, mais exponentielle. C’est ainsi que le poste « carburants » a fait un bond prodigieux dans le budget de la régie.

Ce surcoût oblige chaque année, le Conseil Général à apurer les pertes de la compagnie Yeu Continent. Celle-ci en contrepartie, est contrainte d’appliquer une politique tarifaire plus en rapport avec ces coûts. Suite à la pression subie par l’augmentation du prix des carburants, Yeu Continent a décidé d’augmenter de 10 % le coût d’un aller-retour, soit 68 euros.

Polémique autour des cartes de résident

Au-delà de l’éventuelle diminution du nombre de touristes liée à cette augmentation tarifaire, les habitants eux-mêmes commencent à être exaspérés. Ainsi, chacun de noter que les visites des familles habitant sur le continent à leurs proches seront moins nombreuses. L’une des deux maisons de retraite va fermer ses portes. Curiosité dans un environnement de pression sur le nombre de place d’accueil, à l’Ile d’Yeu, elles ne font pas le plein, les personnes âgées auraient peur de ne plus recevoir de visite des proches.

Le conseil municipal de L’Ile d’Yeu s’insurgeant contre la politique de délivrance des cartes d’« insulaires » permettant de bénéficier de tarifs préférentiels a fait adopter une motion par le Conseil Municipal le 16 octobre dernier.

Qui aura eu l’occasion d’effectuer le trajet depuis Paris en transport en commun, TGV puis autocar depuis la gare de Nantes jusqu’à la Gare Maritime de Fromentine (3h30 dans l’idéal), ne sera sans doute pas à 10 minutes de plus. Il semblerait qu’une diminution de la vitesse des NGV de 30 à 24 nœuds, mettant ainsi l’Ile à 40 minutes du Continent, permettrait de diminuer la consommation de 40 %.

Au-delà des enjeux du développement durable et de la pression exercée sur les énergies fossiles, et ne pouvant compter sur le remplacement rapide de cette flotte mal-adaptée, ne serait-il pas possible d’envisager la réduction de la vitesse.

L’éloge de lenteur se rapprochant de ce fait du mieux disant et de l’efficience que les usagers sont en droit d’attendre d’un service public.

A lire ou relire sur Bakchich.info