jeudi 29 octobre 2009

Ouest-France : Le Guerveur prend une allure de croisière



Ouest-France
Actualité Lorient
mardi 27 octobre 2009
Le Guerveur prend une allure de croisière

Le Guerveur subit des travaux de sablage. Avant d'être réaménagé en petit paquebot de croisière. Le Guerveur subit des travaux de sablage. Avant d'être réaménagé en petit paquebot de croisière.
Le navire ne dessert plus les îles morbihannaises depuis quelques marées déjà. Il va retrouverune nouvelle jeunesse de... petit paquebot.
Le Guerveur, propriété du conseil général du Morbihan, a longtemps patienté au quai extérieur du port de pêche, non loin du Noé. Le voilà de retour dans le bassin de Keroman, à l'aplomb de l'aire de réparation navale. Là où la Vendée, courrier de l'île d'Yeu réformé, a séjourné un temps, avant lui aussi de connaître une nouvelle jeunesse.

Car le Guerveur va se métamorphoser en un petit paquebot de croisière. Le bateau, 45 m de long, construit en 1966, a été racheté par la société financière Augefi, du groupe ECT basé à Villeneuve-sous-Dammartin (Seine-et-Marne) et spécialisé dans le stockage de déchets inertes du bâtiment et des travaux publics. Ni le vendeur ni l'acheteur n'ont souhaité dévoiler le montant de la transaction.

Cabines, cuisine, salles de réception

Les ponts du Guerveur sont actuellement en cours de sablage par une entreprise finistérienne. Des tôles ont été remplacées. D'autres travaux importants vont suivre. Jusqu'au réaménagement intérieur : cabines, cuisine, salles de réception, acoustique, etc. La feuille de route du Guerveur n'est pas encore fixée. Le bateau pourrait naviguer en Méditerranée ou le long des côtes d'Afrique.

Deux autres navires à passagers, désarmés par le conseil général, attendent d'être vendus. Le Kreiz er Mor (39 m, construit en 1977) égrène ses heures dans le port de pêche. Il devrait être racheté sous peu : le conseil général étudie actuellement deux offres intéressantes. Quant au Locmaria 56, navire rapide (40 m, construit en 1998), il est à quai, à la gare maritime de Lorient. Le catamaran fait l'objet de plusieurs offres, jugées trop basses. A cause sans doute d'un moteur trop gourmand en carburant.

Charles JOSSE.
Ouest-France

mardi 20 octobre 2009

Conseil supérieur de l'ENIM :


Conseil supérieur de l'ENIM


Mardi 13 octobre 2009

Ce conseil supérieur avait deux sujets à l'ordre du jour :

* Un avis à donner sur l'avant projet de réforme statutaire de l'ENIM (Etablissement national des invalides de la marine)



* Une décision modificative budgétaire concernant des provisions nécessaires à la délocalisation à La Rochelle.



Les dégâts de l'exil

Nous accueillons le nouveau trésorier payeur général, le précédent a dû être victime du syndrome de La Rochelle. Nous le regretterons d'autant plus qu'il ne doit pas être le seul fonctionnaire aguerri à ne pas vouloir s'exiler à La Rochelle. C'est un exemple du gâchis ambiant.

Déclaration préalable de la CFDT lu par Joël Jouault

« La délocalisation de l'ENIM à la Rochelle est une ineptie

Après le déménagement de la Direction des Affaires Maritimes à Paris la Défense à l'Arche un projet de délocalisation est en cours sur La Rochelle.

Rechercher un immeuble pour recevoir 120 personnes qu'il faudra recruter, car décider un déménagement sans prendre en compte le facteur humain est lourd de conséquences :

- Une grande majorité ne pourra pas suivre tout simplement parce que il y a une vie de famille.

-Donc c'est une perte de compétence de la connaissance du maritime et de ses ayants droits.

- L'ENIM ayant perdu l'autonomie de Direction centrale pour passer sous l'égide de la D.A.M. (direction des affaires maritimes) la logique et la cohérence seraient de maintenir l'établissement Place Fontenoy à Paris.

- Engendrer des coûts supplémentaires nous interpelle dans cette période difficile où les pensions ne progressent pas, c'est une gabegie que nous demandons d'éviter.

- Les conditions de travail exécrables déclenchent le mal être au travail.

Les moyens de communication sont informatisés mais créent l'isolement et ne correspondent pas à un organisme social tel que l'ENIM. Il devient de plus en plus déshumanisé, déprofessionnalisé. D'ailleurs à ce sujet cela est valable pour la DAM (Direction des affaires maritimes). La médecine des gens de mer et la médecine ENIM froide, insensible, décident sans discernement l'inaptitude à la navigation. L'inspection du travail utilise le petit livre rouge alors que le nôtre est bleu.

-


Serons nous entendu avec cette réorganisation qui s'éloigne des services à rendre au monde maritime et à ses ressortissants ? »


Contenu de la réforme

La déclaration examine article par article le projet de nouveau statut de l'ENIM. Le projet consiste à démanteler l'ENIM en deux parties :

Un conseil d'administration rattaché à la direction des affaires maritime service de la sécurité sociale des gens de mer et un conseil supérieur des gens de mer rattaché au ministre de tutelle.

La déclaration conteste la représentativité des membres du conseil d'administration et le champ de ses prérogatives. Elle s'inquiète pour le fonctionnement du service de santé des gens de mer. Elle conclut :

« Pour conclure l'UFM CFDT pense que c'est une façon de faire fondre à terme l'ENIM dans le régime général, sinon apportez-nous les engagements contraires pour affirmer que l'ENIM est garanti à long terme.

Les contre propositions

Aussi nous proposons que le Conseil d'Administration sur le principe du paritarisme soit issu du Conseil Supérieur des Gens de Mer, nous vous demandons de revoir la définition de son champ :

Nous demandons que le C.A. (Conseil d'administration) soit composé au mieux de 4 représentants de l'Etat, de 4 administrateurs représentant les armateurs pêche, commerce et plaisance… ainsi que 4 représentants pour les organisations syndicales les plus représentatives au vu des résultats des élections professionnelles (pêche et commerce) ou Marine Marchande.

- Ne dites pas que nous ne faisons pas de contre propositions…

- Cependant nous refusons la politique du fait accompli et nous voulons que le conseil supérieur soit un organe de décision pour le fonctionnement de l'ENIM et apporte des avis au Ministre de tutelle de la mer sur les évolutions de l'établissement ! »


Avis sur le changement de statut de l'ENIM



Le président


Il rappelle les interventions du conseil supérieur depuis décembre 2008 concernant cette réforme. L'idée qui fait consensus c'est de préserver la spécificité du régime des gens de mer tout en élargissant le champs de compétence du conseil supérieur.

Le directeur des affaires maritimes

Ce projet est le résultat de négociations intenses entre les 3 ministères concernés : Budget,transport,travail(sécurité sociale). Les négociations ont consisté à moderniser la structure en préservant sa spécificité. La fusion entre le futur conseil supérieur des gens de mer et le conseil du bien être est une bonne idée. La garantie de la pérennisation c'est d'accepter d'entrer dans le droit commun et d'accepter la concertation à deux étages : Conseil d'administration, conseil supérieur des gens de mer.

La directrice des régimes spéciaux au ministère du travail et de la sécurité sociale

Ce qui est proposé est particulier pour les gens de mer mais fonctionne très bien pour d'autres régimes.

Le directeur de l'administration et des finances des affaires maritimes

Le statut d'établissement public est confirmé, les missions sont inchangées.

Les questions soulevées par les membres

Qui nomme le directeur de l'ENIM?

L'AGISM (Association pour la gestion des institutions sociales maritimes) ne pourrait-elle pas faire partie du conseil supérieur des gens de mer?

.

Le sénateur fait remarquer que le fait de passer de deux parlementaires à un fait qu'on exclut tout parlementaire de l'opposition.

Définition de l'ENIM


Le représentant CFDT des pensionnés fait remarquer qu'il faut que quelqu'un dise que nous n'étions pas demandeur d'une telle réforme, que si nous avions été consultés, nous aurions commencé par chercher à définir l'ENIM.

Pour nous, le conseil supérieur de l'ENIM est avant tout une sphère d'influence. Ce pouvoir d'influence s'est estompé au fil des législations. Par exemple, nous n'avons pas réussi à exercer la moindre influence depuis longtemps sur la CGP (Caisse générale de prévoyance) et sur la CRM (Caisse de retraite des marins). Il nous restait le classement catégoriel, l'action sociale, le vote du budget. Ce reste d'influence passe au conseil d'administration et échappe au conseil supérieur des gens de mer qui devient donc une coquille vide.

L'avantage du conseil supérieur de l'ENIM c'est que toutes les composantes des gens de mer sont représentées. Une réforme pourrait consister à discuter le poids des uns et des autres. Le conseil d'administration pourrait au moins être issu du conseil supérieur des gens de mer.

Les armateurs

L'articulation entre le conseil d'administration et le conseil supérieur des gens de mer n'est pas claire. Le conseil d'administration devrait représenter les marins et les armateurs.

La CGT

Elle parle de formatage et comme nous d'exclusion des ressortissants de l'ENIM.

Avant le vote, le directeur des affaires maritimes fait savoir que l'architecture du projet très difficile à concevoir n'était pas modifiable mais qu'il prenait note des demandes sur la représentativité des membres du conseil d'administration et du conseil supérieur des gens de mer.



Rejet de la réforme :


Les votes :

Le projet est rejeté : 12 contre 5 pour 7 abstentions

Le vote sur les titres I à IV : 11 contre 5 pour 9 abstentions

Motion approuvée

Le conseil supérieur de l'ENIM à la place du titre V vote une motion proposée par le Président :

« Il (Le conseil supérieur de l'ENIM) réitère le souhait qu'il avait exprimé dans sa séance du 10 décembre 2008 que les évolutions relatives à la gouvernance de de l'ENIM soient l'occasion de faire en sorte que les spécificités des gens de mer soient évoquées globalement dans une instance consultative unique, aux plus larges attributions que celles de l'actuelle conseil supérieur de l'ENIM. »

Le vote : 16 pour 8 abstentions

Il apparaît dans le débat que les représentants CFDT avaient étudié le dossier et qu'ils ont été pour une fois, largement suivis.



Une décision modificative budgétaire concernant des provisions nécessaires à la délocalisation à La Rochelle.

L'impact de la délocalisation exige de constituer une provision sur l'année budgétaire 2009.

Cette provision est estimée à 10 millions 300 000 €.

Déclaration CFDT :

« Nous étions contre la gabegie que cette délocalisation représente. Vous nous demandez d'approuver le montant des sommes budgétées en vue de réaliser cet énorme gâchis. Notre réponse est évidemment clairement non. Nous ajoutons, que curieusement la somme représente l'augmentation de 1% des pensions de notre régime. Faute de ressources vous avez volé le pouvoir d'achat des pensionnés en ne leur accordant que 0,75% pour 2009 (inflation 2008 = 2,8%) et vous trouvez de l'argent pour délocaliser. Vous espérez vraiment qu'on vous approuve ? »

Le conseil supérieur rejette la provision et donc la délocalisation

16 contre 3 pour 5 abstentions

Question diverse

Le représentant CFDT des pensionnés pose la question suivante :

L'ENIM est-il partie civile dans l'affaire du Bugaled Breizh ?

Réponse :

Non mais il pourrait l'être à tous moments du procès en cours.

Commentaire exprimé :

Il est dommage que cela ne soit pas encore fait pour soutenir les familles et encourager la justice à aller jusqu'au bout.

Prochain conseil supérieur de l'ENIM 14/15 décembre 2009.

Nous attendons vos réactions avec impatience.

François Muller

mardi 13 octobre 2009

M&Marine : Lorient : L'Insula Oya II victime d'un incendie


Lorient : L'Insula Oya II victime d'un incendie

L'Insula Oya II a été construit en 1982
crédits : MER ET MARINE - YVES MADEC

13/10/2009

Exploité par la compagnie la compagnie Yeu Continent sur la liaison entre Fromentine et l'Ile d'Yeu, l'Insula Oya II a été victime, vendredi dernier, d'un incendie. Le navire de transport de passagers se trouvait alors à sec, sur un chantier de Keroman (Lorient), où il subissait des travaux d'entretien. Le feu s'est déclaré dans la soirée et plusieurs dizaines de pompiers ont été mobilisés pour l'éteindre. L'Insula Oya II a été construit par les chantiers Chauvet, à Paimboeuf (Loire-Atlantique) en 1982. Long de 50 mètres, ce navire peut embarquer 250 passagers et du fret.

vendredi 9 octobre 2009

Mouvement de grève à la SNCM et à la Méridionale


Mouvement de grève à la SNCM et à la Méridionale




[Le Napoléon Bonaparte, de la SNCM Mer & Marine - Yves Madec]

09/10/2009

Le trafic entre la Corse et le continent a été perturbé, hier, suite au mouvement lancé par trois syndicats de la SNCM et de la Méridionale (CMN). Les grévistes dénoncent la création d'une filiale commune entre les compagnies. Le STC, la CFTC et la CFDT sont opposés au projet, qui vise notamment à positionner les deux sociétés sur les autoroutes de la mer entre l'Italie, la France et l'Espagne. Les syndicats craignent la mise en place d'une filiale « low-cost » et l'arrivée de marins extérieurs à la SNCM et la Méridionale. Malgré une réunion organisée en début de semaine avec les directions, le conflit n'a pas été désamorcé. En tout, les départs de 9 navires, assurant la desserte de l'Ile de Beauté, auraient été annulés hier. Des assemblées générales doivent se tenir aujourd'hui à Marseille et Ajaccio, afin de déterminer la suite à donner au mouvement.

jeudi 8 octobre 2009

Classement catégoriel des marins ( document AFFMAR )

Le Telegramme : Sécurité en mer. Indispensable brassière

Sécurité en mer. Indispensable brassière

8 octobre 2009

Sur les 34 morts et disparus en mer cet été, le long des côtes de l'Atlantique, douze plaisanciers ne portaient aucun gilet ou brassière de sauvetage.

Contrairement aux Anglo-Saxons, les Français ont toujours autant de mal à adopter le vêtement ou l'accessoire de flottabilité. Les services de secours qui sont intervenus cet été entre le Mont-Saint-Michel et Bayonne ont encore observé que bon nombre de personnes qui naviguent ou pêchent en solitaire n'ont toujours pas modifié leurs habitudes. Le nombre de décès en mer (34) constaté cet été par la préfecture maritime de l'Atlantique a légèrement diminué par rapport à l'année dernière (39). Aux onze baigneurs décédés, il faut ajouter neuf plaisanciers se déplaçant à moteur, trois à voile et quatre plongeurs. 1.300 opérations d'assistance et de sauvetage ont ainsi été pilotées par le Crossa-Étel (929) et le Cross-Corsen (380). Avec 38% d'interventions, la SNSM dépasse de peu les pompiers et la Sécurité civile (34%), la Marine (12%) et la gendarmerie (8%) complétant les statistiques.

15% de fausses alertes

Les accidents d'annexes ont également été moins nombreux cet été. La preuve que les messages de sécurité de l'année dernière sont bien passés. Une tendance qui s'explique aussi par la diminution du nombre de sorties en raison de la météo exécrable, dans le nord de la Bretagne, en ce début d'été. À noter que 15% des alertes reçues par les Cross n'étaient pas justifiées. Elles étaient soit l'oeuvre de mauvais plaisantins, soit dû à un mauvais fonctionnement ou un déclenchement intempestif du système de radio VHF. Une affaire de tirs de fusées intempestifs fait d'ailleurs l'objet d'une procédure judiciaire dans le sud de la zone Atlantique. Les auteurs de ce délit risquent jusqu'à deux ans de prison et 30.000 € d'amende.

278 infractions

La campagne de sécurité des loisirs nautiques menée sur toute la façade Atlantique entre le 1erjuin et le 30septembre (15opérations) a révélé 278infractions (80 procès-verbaux) sur 1.116 contrôles effectués. La moitié de ces infractions concernait un défaut de matériel de sécurité (29% en 2008). 18% de ces infractions se rapportaient à des bateaux qui naviguaient au-delà de leur zone de navigation autorisée. 13% d'entre elles concernaient des défauts de titre de conduite et6% des excès de vitesse (en sérieuse baisse par rapport à l'année dernière). À noter que les bateaux autorisés à naviguer au-delà de six milles nautiques devront être équipés de brassières de 150 Newton de flottabilité, contre les 50, ou 100 le plus souvent, actuellement en vigueur.

* Stéphane Jézéquel

mardi 6 octobre 2009

MEV2 - Retournement carène

La coque de 28 T a été retournée à l’aide de deux grues de 250 T (opération habituelle pour les chantiers Glehen mais rarement effectuée avec un navire aussi grand)
Cette opération, qui s’est très bien déroulée, a été suivie du pré positionnement des deux modules de superstructure avant (environ 7 T) et arrière (environ 2,5T) qui seront calés définitivement à l’intérieur du hangar à l’aide de ponts roulants.



















/>

samedi 3 octobre 2009

Le Telegramme : Groix.Pas de ferry pendant Trois mois à la cale de Port-Tudy


Groix.Pas de ferry pendant Trois mois à la cale de Port-Tudy

3 octobre 2009 -



Depuis 1971, la cale en pente douce, sur laquelle débarquent piétons et véhicules à Port-Tudy, à Groix, n'a jamais subi de travaux et part lentement en lambeaux. Le trafic intense a fissuré la dalle qui n'est pas en béton armé. Le conseil général du Morbihan a donc programmé des travaux pour la rénover. Pendant trois mois, de janvier à mars, aucun ferry ne pourra y accoster. Il faut donc imaginer un nouveau système de navette, et notamment pour les marchandises. (Photo Sophie Paitier)

jeudi 1 octobre 2009

Ouest-France : Transport Maritime Côtier change de main



Transport Maritime Côtier change de main






À Saint-Nazaire, sur son aire de montage, le Guedel III, qui devrait arriver à Vannes fin novembre. : Alex Tsvetoukhine
Hubert O'Neill, patron de TMC et des caboteurs Taillefer III et Guedel II, vient de vendre à la compagnie Maritime Nantaise.
« C'est fait, j'ai vendu en début de semaine », lance Hubert O'Neill, patron et créateur de Transport Maritime Côtier (TMC), « c'est un crève-coeur nécessaire. »

L'emblématique et dernier armement de cabotage côtier français passe dans le giron de la Maritime Nantaise (MN), du groupe Compagnie nationale de navigation (CNN) (1).

Une pierre dans le pré carré de Véolia qui, avec la compagnie Océane, a raflé en janvier 2008 à la Morbihannaise de Navigation, filiale de la CNN, la desserte des îles morbihannaises, pour le compte du conseil général.

Au port de commerce rien ne devrait changer. Les caboteurs à la livrée verte et rouge continueront d'accoster à Kerino.

À 61 ans, Hubert O'Neill gardera, pour un temps, les rênes de TMC Sénégal, tout en restant au comité de direction de TMC. Un passage de relais en douceur.

La meilleure proposition

C'est lors de rencontres parisiennes au comité exécutif des Armateurs de France que le lien s'est noué avec Michel Moreau, président de Maritime Nantaise.

« Plusieurs de mes marins ont navigué sur leurs bateaux. Pour Maritime Nantaise, TMC est une activité complémentaire, c'est un armement très ancien, ils ont des réflexes d'armateurs, le respect des équipages, explique le chef d'entreprise vannetais. C'est la meilleure proposition pour la société et, si il y a un coup de mou dans le marché, ils pourront étaler. »

C'est en 1996 qu'Hubert O'Neill rachète à la société belliloise Servibat, le Taillefer II, un cargo écossais devenu mythique le long des côtes morbihanaises. Alors PDG de Walbro automotive, équipementier automobile, Hubert O'Neill a été, de 1983 à 1991, directeur général du chantier Bénéteau navires de pêche.

L'ambiance TMC

Aujourd'hui, l'armement compte deux cargos, le Taillefer III livré en 2004 et le Guedel II qui sera remplacé fin novembre par le Guedel III. Les deux caboteurs, avec un navire affrété chaque automne, transportent vers les îles du Morbihan ou de Vendée 60 000 tonnes de marchandises diverses au départ de Vannes, 10 000 tonnes au départ de Saint-Nazaire et des Sables d'Olonne.

Deux cargos sous pavillon et avec des équipages sénégalais sont basés à Dakar, l'Oméga et le Casamance. Bientôt rejoint par le Cap Saint-Georges également un 50 mètres. Ils transportent chaque année au départ de Dakar, vers la Casamance, la Guinée-Bissau, ou la Guinée 96 000 tonnes de fret. Le chiffre d'affaires de TMC, avec une quarantaine d'employés, est de 4 millions d'euros.

Hubert O'Neill regarde le quai du port de commerce, le va-et-vient des marins. « TMC c'est une ambiance très familiale. » L'armateur est dans ce temps si étrange qui précède les voyages. Le régatier de l'Île-aux-Moines, issu d'une famille d'officiers de marine, a le blues. « Je suis heureux pour mes gars. Cette vente, c'était la meilleure solution. »

Bruno JÉZÉQUEL.
Ouest-France

Bakchich.info : Naufrage à Calais

Naufrage à Calais
Bédéreportage / mercredi 30 septembre par Nardo, Lucie Delaporte


La compagnie de ferries Seafrance, premier employeur de Calais, est au bord du dépôt de bilan. Une mauvaise nouvelle de plus pour cette ville sinistrée. Reportage tout en images.

Après la déconfiture de la dentelle et des P’tits LU, Calais voit aujourd’hui l’avenir de la seule compagnie française à assurer encore la liaison avec l’Angleterre sérieusement menacé. La SNCF actionnaire à 100% ne semble plus prête à soutenir sa filiale lourdement déficitaire. Les syndicats avaient jusqu’à aujourd’hui pour accepter un plan de redressement qui prévoit 540 suppressions de postes sur un effectif de 1500 personnes. La CFDT majoritaire ne voulait jusque-là pas en entendre parler, estimant que la direction profitait de la crise pour dégraisser afin de vendre Seafrance au meilleur prix.